Il égrène les pentes raides du massif du Mont-Blanc mais ne s’en contente pas. L’année dernière, après une expédition au long cours en ski à travers l’Alaska, Aurélien Lardy est parti en Patagonie avec Jules Socié et Vivian Bruchez. Ils ont réussi plusieurs descentes à ski exceptionnelles, sujet du film Painting the mountains. Chamoniard d’adoption, Aurélien a pris le temps de nous raconter comment il s’est retrouvé à skier en paroi, au milieu des murs de granite et des montagnes de légende d’El Chalten. Rencontre.
Raconte-nous la genèse de cette virée en Patagonie. Comment avez-vous eu l’idée d’aller skier de telles lignes ?
Aurel Lardy : à l’origine c’est Antoine Bletton qui m’en parle. Lui était allé avec le GMHM grimper et sauter en BASE en Patagonie. Il me raconte qu’en face ouest du Fitzroy, il a vu des couloirs complètement lunaires avec un granite orange magnifique. Et puis, le Fitz Roy est une montagne mystique du bout du monde que tout le monde connaît. Quant à moi, j’avais déjà cette vision de skier ce genre de ligne, par ce qui s’était fait auparavant, que ce soit du Vivian Bruchez, du Paul Bonhomme. Et puis, de fil en aiguille, je fais mes recherches et je tombe sur cette vidéo, cette fameuse vidéo d’Andreas Fransson, qui est le premier, et le seul, à avoir skié cette rampe de la Cochrane-Whillans à l’aiguille Poincenot en 2012 [Fransson est décédé dans une avalanche deux ans après, ndlr].
En fait
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