Au royaume des glaces, Hampton Sides, Paulsen, 2018, 512p., 24,90€.
Un monde sépare l’excentrique James Gordon Bennett Jr et le rigoureux capitaine De Long. Mais une expédition va les réunir : le terrifiant voyage de l’USS Jeannette au pôle Nord. Une histoire haletante, vécue en pleine époque fascinante de l’après-guerre de Sécession et faisant écho à une vie mondaine new-yorkaise contaminée par la fièvre arctique.
À la fin du XIXe siècle, nombreux étaient obsédés par l’une des dernières régions non cartographiées du globe : le pôle Nord. James Gordon Bennett Jr, l’excentrique patron du New York Herald Tribune, celui qui avait envoyé Stanley chercher Livingstone en Afrique pour le compte de son journal, lance une expédition dans les eaux du Grand Nord. Il en confie le commandement au jeune officier de Marine George De Long.
Le 8 juillet 1879, l’USS Jeannette quitte San Francisco avec 33 hommes à son bord, sous le regard d’une foule en transe, contaminée par la fièvre arctique. Une fois passés les comptoirs d’Alaska, puis le détroit de Béring, le bateau est pris dans les glaces et dérive. Au bout de deux ans d’un voyage éprouvant, la coque se brise et l’équipage est contraint d’abandonner le navire. Seuls sur la banquise, avec de maigres ressources, les naufragés entament une longue marche dans l’enfer gelé de l’une des zones les plus isolées au monde.Â
À cette tragédie polaire fait écho la vie mondaine new-yorkaise à une époque fascinante, l’après-guerre de Sécession, l’ère des premiers téléphones et ampoules, du développement de la grande presse populaire et de l’explosion des compétitions sportives. Avec rebondissements et ressorts dignes d’un thriller, Hampton Sides livre un récit envoûtant, mêlant héroïsme et détermination.