L’athlète-traileur-alpiniste (pas de mention inutile à rayer), s’attaque actuellement à un défi hors-norme comme il en a le secret, depuis le 14 août, au cours duquel il veut relier le plus de sommet de 4000 possibles, le temps d’une longue Odyssée d’une durée indéterminée à travers les Alpes. Au-delà du geste alpinistique et de l’esthétique de l’itinéraire, Kilian Jornet veut aussi voir comment réagira son organisme. Des scientifiques suivront l’évolution de son métabolisme au fil des kilomètres. Un peu comme ces savants fous qui deviennent les cobayes de leurs propres expérimentations.
Un petit point noir danse actuellement sur les 4000 des Alpes. De loin, la silhouette insignifiante de Kilian s’évanouit dans les maelströms de pierres et de glaciers assombris par l’été, avant de se détacher au-dessus d’une arête, filant à travers le ciel suisse où a commencé sa quête. Et dire qu’il y a quelques jours à peine, le Catalan se donnait corps et âme sur la course de Sierre-Zinal pour arracher la victoire dans une descente transformée en sprint final insensé…
« Après cette extraordinaire course de Sierre-Zinal, je me sens bien physiquement, confiait Kilian il y a une semaine, assez pour ne pas rentrer tout de suite à la maison, en Norvège, et tenter de profiter des bonnes conditions en altitude pour me lancer dans une grande aventure en montagne ces prochains jours. » Un périple dont on sait peu de choses, et dont l’objectif a été pudiquement dissimulé par Jornet et son équipe de communicants.
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