Il y a deux ans, il y a vécu la pire journée de sa carrière d’alpiniste. Très haut, sur la voie normale du K2, à 8300 mètres, Benjamin Védrines a senti ses forces lui échapper. Il s’en est fallu de peu que la situation dégénère, mais heureusement, aidés par des âmes charitables, il a pu redescendre au camp de base, presque trois kilomètres plus bas, sain et sauf mais l’alerte a été chaude.
Le K2, 8611 m, n’est pas seulement la deuxième montagne la plus haute du monde : c’est sans doute l’une des plus difficiles, même si ladite voie normale, via l’éperon des Abruzzes, voit désormais des expéditions commerciales y emmener des clients – chose impensable il y a à peine une dizaine d’années.
En juin prochain, Benjamin Védrines retourne au Pakistan, sur les pentes du K2. Avec l’objectif avoué de tenter le K2 en une seule journée : de son propre aveu, 15 ou 16 heures d’effort, là où les meilleurs mettent trois jours minimum. Bien sûr, l’alpiniste va tenter le K2 sans bouteilles d’oxygène, ce qui est sans doute la plus belle, et la plus dure façon de grimper la pyramide du K2.
Comme il le détaille dans ce premier épisode de sa websérie Back to K2, Benjamin Védrines a choisi de mettre toutes les chances de son côté en s’entraînant le mieux possible avec un coach, et il a bien sûr enchaîné les journées extravagantes dans son massif de prédilection, les Écrins, comme ce jour de février dernier où avec Nicolas Jean il a enchaîné toutes les faces des Agneaux.