Le Manaslu est aujourd’hui le 3ème des 14 8000 le plus gravi, derrière l’Everest et le Cho Oyu. Et à l’instar de la majorité de ces hauts sommets, à 98% par sa voie normale de la face nord-est, le versant le moins difficile défloré en 1956 par une expé japonaise. Il y a un mais : la plupart des déclarés summiters n’ont pas atteint le vrai sommet, pourtant foulé et photographié par les pionniers.
Avec le Dhaulagiri I et l’Annapurna I, le Manaslu est le 3ème (et dernier) 8000 entièrement situé au Népal. Sommet bifide – avec une antécime rocheuse dite Manaslu Est à 7 992 m – le Manaslu s’élève en rive gauche de la rivière Marsyangdi, tandis qu’en rive droite toute la chaine des Annapurnas s’étire d’Est en ouest.
C’est une montagne à quatre faces, dont trois sont raides et présentent des difficultés soutenues en terrain mixte. La face ouest-nord-ouest est le lieu du premier succès du Français Pierre Beghin en Himalaya : l’homme qui deviendra une icône de l’himalayisme engagé a ouvert ici un itinéraire direct de haut niveau, en 1981 avec Bernard Muller, Dominique Chaix et Gérard Bretin. En face sud-ouest, une expédition autrichienne est parvenue à ouvrir une ligne jusqu’à la cime au printemps 1972 : deux morts, et seul Reinhold Messner est sorti au sommet.
Le versant Est-sud-est est le plus impressionnant : des Polonais emmenés par Krzysztof Wielicki ont pu le gravir en 1984 en sortant par l’arête sud, puis des Ukrainiens
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