Des 14 sommets de plus de 8000 mètres, le Shishapangma est le moins haut et le seul situé entièrement en Chine : raisons sans doute pour lesquelles ce beau sommet a été le dernier des 14 8000 conquis, et demeure le moins gravi d’entre eux. La voie normale, très glaciaire, est celle de la première ascension chinoise par le versant nord, réalisée en mai 1964, avec une variante sommitale autrichienne ouverte en 1980.
Le Shishapangma est un sommet à trois cimes. La principale, mesurée à 8 027 mètres d’altitude en 1983, conclut la longue arête ouest-nord-ouest où s’élèvent successivement le sommet ouest à 7 966 mètres, puis le sommet central à 8 008 mètres.
La montagne, peu complexe, est entièrement située en Chine et a trois versants. Un versant nord glaciaire, repéré de loin une première fois en 1921 par des membres de l’expédition britannique Howard-Bury à l’Everest, est scindé en son milieu par une arête nord qui file au sommet central (8 008 m). Une face sud-ouest bien plus raide et en terrain mixte, située à une poignée de kilomètres de la frontière avec le Népal, photographiée pour la première fois en 1950 depuis les airs par le géologue suisse Toni Hagen, est quant à elle le théâtre des ascensions les plus techniques et difficiles. Puis un « petit » versant Est en fer à cheval, formé par le sommet et les cimes secondaires du Pungpa Ri (7 486 m) sur l’arête Est-sud-est, et du Phola Gangchen
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