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5 idées de refuges gardés en hiver, pour tous niveaux

©Jocelyn Chavy

 Quand on part en refuge en hiver, on ne sait pas toujours si la porte va être ouverte, s’il va y avoir des couvertures, de l’eau, des bûches ou mieux, quelqu’un qui nous attend pour pouvoir mettre les pieds sous la table. Pour vous aider à concrétiser vos sorties hivernales, on vous a concocté une sélection de cinq refuges gardés en période hivernale, du plus accessible au plus éloigné. Il n’y a plus qu’à monter !

1/ Le Chalet Refuge des 3 Fours (Vosges, Haut-Rhin) – 1197 m

Loin de l’agitation urbaine et de la haute montagne hostile, le chalet Refuge des 3 fours constitue l’endroit idéal pour venir profiter du Parc Régional Naturel des Ballons des Vosges et de la Réserve Naturelle de Frankenthal. Bien que l’accès routier estival ne soit pas maintenu pendant la saison froide, le refuge reste accessible tout au long de l’année, à condition de faire chauffer les cuisses pendant une quinzaine de minutes. En famille, en couple et entre amis, vous serez comblés par la densité de randos raquettes aux alentours et la possibilité de chausser les skis de fond directement depuis le pas de la porte. Laissez-vous alors embarquer par le charme atypique de la faune et la flore Vosgienne et payez-vous une pause bien méritée.

Accès : Depuis le parking de la D430 (la Schlucht), a pied, en raquette, en ski de randonnée ou de fond, environ 15 min de route non déneigée, principalement à plat.

Capacité : 40 places

Période d’ouverture : toute l’année (sauf les jeudis soir hors vacances scolaires) – sur réservation

©Chalet Refuge des 3 Fours

2/ Habert d’Aiguebelle (Belledonne, Isère) – 1735 m

Rénové au printemps 2017 à partir d’un ancien bâtiment servant à l’époque de bergerie, le refuge du Habert d’Aiguebelle est un petit coin de paradis niché sur le flanc du vallon du Vénétier, bien connu des randonneurs grenoblois. Relativement facile d’accès, notamment via la station de ski des 7 Laux, il vous ouvrira l’accès à certains des plus beaux itinéraires de ski de rando du massif de Belledonne, comme la Cime de la Jasse ou le Pas de la Coche. Sans wifi, ni réseaux, la déconnexion est garantie ! L’occasion de profiter de la montagne et de ces paysages en toute tranquillité et de tracer vos plus belles godilles.

Accès : Depuis Prabert, en ski de randonnée ou raquettes, environ 1h30 ou Depuis Prapoutel, ski gravitaire, moyennant 20 min de marche

Capacité : 26 places

Période d’ouverture : À partir du 13 janvier – Sur réservation

©Habert d’Aiguebelle

3/ Refuge des Drayères (Cerces, Hautes Alpes) – 20180 m

Situé à l’intersection entre la vallée de la Clarée au sud, la convergence des vallées de la Guisane au nord, et la vallée étroite à l’est, le refuge des Drayères est un lieu incontournable pour les randonneurs. Confortable et chaleureux, il sera le camp de base idéal pour vos plus belles sorties ski de rando en étoile (Pointe de Roche-Château, Rocher de la Grande Tempête, Pointe des Cerces…) ou en itinérance (tour des Cerces, tour du Thabor…). Coté repas, vous pourrez profiter d’une cuisine maison, simple et saine, avec des produits principalement issus de l’agriculture biologique et locale. De quoi se régaler le temps d’un séjour, et plus si affinités.

Accès : Depuis Névache, en ski de randonnée ou raquettes, environ 3h, itinéraire principalement plat.

Capacité : 64 places

Période d’ouverture : Du 1 février au 30 avril – Sur réservation

Refuge des Drayères ©FFCAM

4/ Refuge Campana de Cloutou (Massif de Néouvielle, Hautes-Pyrénées) – 2225 m

Encerclé par les sommets granitiques du massif de Néouvielle, le refuge de Campana de Cloutou est une destination légèrement confidentielle. Les randonneurs et les amoureux de la nature pourront y retrouvez chaleur et réconfort auprès du poêle et de la bonne cuisine des gardiens. Entre les pins à crochets, les lacs endormis et les sommets splendides, il sera également possible de choisir une aventure à deux pas du refuge, parmi une grande variété d’itinéraires de ski de rando (Pics Tuhou de Cloutou, de Contadé, de Montarrouye). Avec un peu de chance, une fois le soleil couché, vous aurez également l’occasion de contempler les attraits de la voûte céleste. Le refuge est situé en pleine Réserve Internationale de Ciel Etoilé. Orion, Grande Ourse ? L’occasion de réviser les classiques.

Accès : Depuis le Garet, en ski de randonnée ou raquette, environ 3h30 (900m de D+, attention aux pentes avalancheuses) ou Depuis le domaine skiable du Grand Tourmalet, ski gravitaire (forfait « montagnard » à 25,50 €)

Capacité : 36 places

Période d’ouverture : Du 10 février au 20 avril – Sur réservation

©Refuge Campana de Cloutou

©Refuge Campana de Cloutou

5/ Refuge du Requin (Mont-Blanc, Haute-Savoie) – 2516 m

Construit stratégiquement au pied de la Dent du Requin et de l’Aiguille du Plan, le refuge du Requin offre un panorama exceptionnel, face à certains des plus beaux sommets du massif du Mont-Blanc (Dent du Géant, Aiguille du Tacul). Ce site dont la réputation n’est plus à faire, reste encore aujourd’hui un lieu privilégié pour découvrir la haute montagne et les aventures qu’elle nous réserve. Entre goulottes, itinéraires de ski alpinisme et couloirs mythiques, les possibilités semblent ici infinies. Pour les moins acharnés, après une descente en ski hors-piste depuis l’Aiguille du Midi ou la Pointe Helbronner, il est également possible de profiter simplement de la vue du balcon, en sirotant un verre face aux séracs du Géant. On aura vu pire comme situation non ?

Accès : Depuis l’Aiguille du Midi ou la pointe Helbronner (Italie), ski gravitaire par les itinéraires de la vallée Blanche ou Depuis le Montenvers, montée en ski de randonnée, environ 4h, itinéraire crevassé d’alpinisme

Capacité : 30 places

Période d’ouverture : Du 27 janvier jusqu’à mi-mai – Sur réservation

Refuge du Requin. 

L’Aiguille du Midi, départ de la Vallée Blanche et accès au Requin. ©Jocelyn Chavy

Voilà quelques destinations qui font rêver et qui, on l’espère, vous ont donné quelques idées pour vos futures escapades.

Petit rappel 

On tient tout de même à rappeler ici que gérer des refuges pendant une période où les températures plongent souvent dans le négatif, quand le manteau neigeux rend les accès difficiles, n’est jamais une mince affaire. Ça l’est encore moins quand certains ne respectent plus les principes de base et viennent dégrader ce qui est mis à leur disposition.

Dernier incident en date : le plancher du refuge d’hiver Albert 1er, jonché de déchets en tout genre. Œuvre d’un rongeur géant ou de montagnards peu éduqués ? On a notre petite idée. Redescendre ses poubelles dans la vallée est un geste simple. Pensez-y la prochaine fois que vous mettrez les pieds dans un refuge, histoire que tout le monde puisse profiter de ces humbles demeures.