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30ème anniversaire de la disparition de Pierre Beghin

Pierre Beghin faisait partie du cercle très restreint des tous meilleurs himalayistes des années 80 jusqu’à sa disparition il y a trente ans jour pour jour. En solitaire il réalise le Kangchenjunga et la première de la face sud du Makalu. En cordée, il gravit le versant ouest du Manaslu avec Bernard Muller, et réussit l’une des plus belles ascensions de tous les temps, l’arête nord-ouest du K2 avec Christophe Profit. Fidèle à une éthique sans aucun artifice ni oxygène, Pierre Beghin tombe le 11 octobre 1992 dans la face sud de l’Annapurna, victime d’un rappel foireux. Trente ans plus tard, l’himalayisme selon Beghin reste celui d’un autre monde, d’un engagement total pour les plus belles des ascensions. Indépassable ?

Pierre Beghin ne pouvait le savoir, mais la face sud de l’Annapurna serait son tombeau et le cauchemar de Jean Christophe Lafaille. Le 11 octobre 1992, à plus de 7400 mètres d’altitude, les deux hommes font demi-tour. Engagés seuls dans cette face gigantesque de deux kilomètres et demi de hauteur, Beghin, 41 ans, et Lafaille, 27 ans, savent que le plus difficile, une fois décidé la retraite, va être de gérer cette descente. Un relais se résume à un coinceur : il faut économiser le matériel, pensent les deux alpinistes. Mais le coinceur gicle, et Pierre Beghin disparaît dans le vide. On ne le retrouvera jamais. C’est la fin de l’un des plus grands alpinistes français, qui a marqué de son empreinte l’himalayisme des années 80 et 90. Ingénieur