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10 films de montagne pour l’été

Voici une sélection (non exhaustive) de dix films de montagne à regarder les soirs d’été, les jours de pluie ou de repos, ou dans les transports entre deux endroits perdus de montagne. Il y en a pour tous les goûts !

1The Alpinist

Evidemment. Si ce dernier vient d’arriver sur la plateforme dont-on-ne-dit-plus-le-nom (Netflix), ce chef d’oeuvre porte sur la vie de Marc-André Leclerc. Le Canadien décédé en Alaska en 2018 est un alpiniste authentique, hors du commun. Aussi fort que discret, éblouissant d’audace et de technique, il était animé par la passion de la montagne, et le film le retranscrit avec brio. Il affectionnait particulièrement la Patagonie et l’Alaska ainsi que le solo, comme lorsqu’il gravit le Corkscrew au Cerro Torre (5.10d, A1) en 2015, l’un des solos alpins les plus incroyables de l’histoire, de la bouche du spécialiste des lieux Rolando Garibotti lui-même.

L’archétype du « dirt bag », c’est lui. À côté, Alex Honnold avec son van aménagé passerait presque pour un bourgeois. Et dans le biopic fait de bruitage à l’américaine, les témoignages de personnalités de l’alpinisme et de l’escalade extrêmes sont nombreux et apportent un éclairage passionnant : Reinhold Messner, Alex Honnold, Brette Harrington (la petite amie de Marc-Andre Leclerc) ou encore la légende des Rocheuses canadiennes Barry Blanchard.

2La montagne des cristalliers 

Quatre cristalliers font une découverte exceptionnelle dans le massif du Mont-Blanc : un gisement de cristaux. Le film d’une trentaine de minutes les suit dans cette découverte, nous explique la préservation de ce patrimoine et ce que signifie être cristallier au coeur de la montagne. Les cristalliers sont un véritable pan de l’histoire de la vallée de Chamonix, et la passion qu’ils préservent en est le témoignage. Bien loin de tout record et prouesse « alpinistique », c’est d’une autre manière de vivre la montagne dont il est question.

3 Downside Up (T’es pas bien là ?) 

Drôle et audacieux, ce film rassemble aussi bien Jonathan Charlet et Kilian Jornet que Pierre Tardivel et Vivian Bruchez. Entre une ouverture « spéciale » au Chardonnet ou des virages dans l’arête Kuffner (!), on ne comprend pas où passent ces skieurs de l’extrême.

4 14 peaks, nothing is impossible

On était obligés. Nirmal Purja gravit les 14 sommets de plus de 8000 mètres en 7 mois ; Netflix en fait un très bon film d’1h55. Combo gagnant pour retracer la vie et la carrière de Nims, de son enfance népalaise aux sommets himalayens, en passant par les forces spéciales de sa majesté.

Qu’on aime ou pas les musiques hollywoodiennes qui font sursauter, les voix off rauques à la Rambo ou les effets de caméra grandiloquents, nul ne devrait rester de marbre devant ce film narrant l’un des épisodes les plus incroyables de l’histoire de l’himalayisme, que ce soit en termes de performance physique, entrepreunariale (un 8000 ça coûte cher, alors 14 en 7 mois…) ou symbolique (un Népalais coiffe les occidentaux au poteau).

5 The Dawn Wall

La voie la plus dure du monde, sur El Capitan, méritait un film. Le résultat raconte le destin hors du commun de Tommy Caldwell. Malgré quelques longueurs et un déséquilibre, le film nous embarque au milieu de ce gaz époustouflant d’El Cap, superbement filmé, ainsi que dans l’intimité de la vie de Tommy.

Un gars mal à l’aise, qui n’a pas l’étoffe d’un héros, connu pour ne pas être doué à l’école… Tommy Caldwell devait devenir champion d’escalade mais se fait démolir moralement (il est kidnappé au Kirghizstan) et se détruit physiquement (il se coupe l’index à la scie circulaire). Pour les autres, il est fini. Pour lui, c’est juste une adaptation. Le film débute avec ce post-ado mal dans sa peau, timide à ne plus en pouvoir, qui enquille pourtant les voies en libre sur El Capitan à une époque, début 2000, où rares sont ceux, hormis les frères Huber (et Lynn, Yuji…) à se lancer sans étrier sur le monolithe. Allez voir la suite…

6 Zabardast

Une bande de freeriders (Thomas Delfino, Léo Taillefer, Zak Mills, Yannick Graziani, Hélias Millerioux, Jérôme Tanon) et l’objectif de rider la Tour Nord Biacherahi au coeur du Karakoram, au fond d’un glacier isolé. Le carnet de voyage d’une expédition à la recherche de l’une des plus belles montagnes à skier de la planète, à 5880 mètres d’altitude. Une aventure lointaine, engagée, pleine de péripéties et d’aléas météo.

Cinq semaines et une boucle de 150 km en autonomie complète à tirer des traîneaux remplis de nourriture, de tentes et de panneaux solaires à travers de gigantesques glaciers. Un film différent, marrant, ressourçant !

7 La mort suspendue

L’histoire (vraie) se déroule dans les Andes péruviennes en 1985. C’est un miracle pour les deux talentueux alpinistes britanniques Joe Simpson et Simon Yate. Après avoir atteint le sommet du Siula Grande par la face ouest, la descente est dramatique. Joe tombe et se casse la jambe. À 6000 mètres d’altitude et dans la tempête, dans une montagne isolée du monde, il n’a aucune chance de s’en sortir. Et si Simon tente d’aider son ami, il se sait lui aussi perdu. Prendra-t-il la terrible décision de couper la corde qui le relie à Joe pour tenter de s’en sortir de son côté ? Accrochez-vous bien en regardant ce film documentaire.

8 La liste

Dans la Liste, on suit Jérémie Heitz, skieur suisse, sur des pentes raides historiques de 15 sommets de plus de 4000m dans les Alpes suisses. Il avait scotché tout le monde en 2016, parce que, pour la première fois, la pente raide était associée à la vitesse. On attendait avec impatience la Liste 2, everything or nothing où, accompagné de Sam Anthamatten, le skieur devait nous embarquer à nouveaux dans ses aventures hors normes. Le résultat est bien plus mitigé.

9 Broad Peak

C‘est une histoire comme seule l’Himalaya peut en livrer. Le Polonais Maciej Berbeka appartenait au célèbre groupe des Ice Warriors, les Polonais qui visaient les premières hivernales en Himalaya. Berbeka est l’auteur de la première hivernale du Manaslu, le 12 janvier 1984, avec Ryszard Gajewski et celle du Cho Oyu, le 12 février 1985, avec Maciej Pawlikowski.  Lors d’une tentative qui s’enlise sur le K2 avec Andrezj Zawada, en 1988, Berbeka propose de tenter le Broad Peak plutôt que de rentrer bredouille.

Berbeka finit en solitaire sur ce qu’il pense être le sommet du Broad Peak, mais il n’en est rien : ce n’est qu’une antécime. Après ce cruel échec, littéralement obsédé par le Broad Peak pendant des décennies, Berbeka meurt en 2013 alors qu’il descend du sommet avec son coéquipier Tomasz Kowalski. Le film est une réussite produite par la plateforme Netflix.

10 Julia

Un film de grimpe made in Alpine Mag. Que demander de plus ? Depuis son plus jeune âge, Julia Chanourdie évolue dans le milieu de l’escalade, entre résine et rocher, bloc et voie. Ce film retrace le cheminement de cette femme exceptionnelle, l’une des rares à avoir atteint le niveau 9b. Amour de la discipline, plaisir mais surtout détermination et dépassement de soi sont les ingrédients indispensables à la réussite pour Julia Chanourdie, que l’on suit pas à pas, d’une voie extrême à une autre, en passant par les qualifications olympiques.