fbpx

Patrick Berhault en dix dates, du grimpeur virtuose à l’alpiniste surdoué

Disparu il y a 20 ans, le 28 avril 2004, Patrick Berhault a marqué de son empreinte l’univers de la montagne pendant plus de deux décennies. Capable d’enchaîner les faces nord comme de désescalader en solo les grandes classiques du Verdon, de monter des spectacles de danse-escalade comme de ramener son pote Edlinger aux Tre Cime, Patrick Berhault était l’alliance du style et de la vitesse, un grimpeur esthète, hors normes, aussi désinvolte pour les cotations que sérieux dans la beauté, et l’amitié. Voici une ébauche de son parcours en dix dates.

1978Joker

La plus grande chute : avec son compagnon Pierre Brizzi, Patrick Berhault, 21 ans, tente l’ouverture d’une goulotte en face nord-est du Pelvoux. Ils avalent les difficultés jusqu’à la sortie, où la rupture d’une corniche les emportent. Ils font 800 mètres de chute… et survivent. Une cordée au pied appelle les secours. Miraculés de l’Alpe, et recordmen de chute en montagne.

1979 Verdon Ailefroide

Depuis six ou sept ans Patrick Berhault grimpe sur les spots les plus en vue de l’époque, après avoir fait ses armes avec Michel Dufranc, grand grimpeur, au Baou, à Aiglun. Au Verdon, il enchaîne les grandes voies comme des perles : en cordée, mais aussi en solo, ou encore en descente. Mais encore plus fort que d’autres mutants de l’époque – les frères Troussier, Jacques Perrier – Berhault s’offre la Demande (6a+) en solo à la descente… avec des grosses chaussures aux pieds. Imaginer descendre les fissures larges des deux longueurs