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Walter Bonatti, février 1965 : son adieu à l’alpinisme avec la solitaire hivernale de la face nord du Cervin

Le 22 février 1965, il y a soixante ans, Walter Bonatti parvient au sommet du Cervin après avoir ouvert une nouvelle voie dans la face nord en solitaire. Bonatti, « le plus grand alpiniste du monde » titre Paris Match, qui consacre sa une à l’exploit de l’Italien. Et quel exploit : Walter Bonatti tire sa révérence et dit adieu au grand alpinisme ce jour-là, à l’âge de 35 ans. Bonatti deviendra reporter aux confins du monde mais l’alpinisme, c’est fini. Une sortie en apothéose, un bouquet final pour quelqu’un qui a choisi de se consacrer aux montagnes, mais pas d’y laisser sa vie.

Sur l’une des photos de Philippe Le Tellier, le reporter de Paris Match en 1965, il y a tout le matériel emmené par Walter Bonatti au Cervin, étalé au sol, sans doute une des premières photos du genre. Sur son gros sac à dos bleu trône un petit ours en peluche blanc. « Zizi » est la peluche du fils de son ami Daniel Panetier qui lui a confié la peluche avant le départ au Cervin. Au faîte de sa carrière, à trente-cinq ans, le grand Walter Bonatti a décidé de mettre un terme à sa carrière.

Au milieu des tas de pitons et de mousquetons trône ce petit ours en peluche : un talisman, un porte-bonheur ou quelqu’un, quelque chose d’humain à se raccrocher avant de passer quatre jours dans l’ombre de la face nord. Un lieu glacial, froid et sans vie, et c’est