Vous croyez connaître l’histoire de la première de la Meije, du Cervin ou du Mont Blanc ? Plongez-vous dans ce recueil attachant qui revisite ascensions illustres, sauvetages impossibles et destins croisés avec une plume mêlant parfum de l’altitude et granit rugueux… quand ce n’est pas le blanc calcaire ou le noir gneiss bien sûr.
D’Antoine de Ville à Charles Dubouloz, il n’y a qu’un seul et même fil, celui d’histoires qui valent le coup d’être contées. C’est le talent de Mayeul et Aubin Aldebert que de faire vivre ces alpinistes devant nos yeux. Ascensions fameuses : le Mont Aiguille, le Mont Blanc, la Meije… dont chacun connaît les grandes lignes, mais pas toujours les truculents détails. Quand la cordée de Castelnau doit se résoudre à faire demi-tour à la Meije, Gaspard blêmit et voit déjà « sa dame de l’Oisans volée par un autre, un Suisse, un Autrichien, ou pire, un guide de Chamonix ». Comme on le sait, ce ne seront pas des guides étrangers qui seront les premiers, le trio arrivant au sommet en ce 16 août 1877.
La montagne se souvient, Histoires de la conquête des Alpes, Mayeul et Aubin Aldebert, éditions du Rocher, 181 pages, 19 euros.
Les auteurs, frères et compagnons de cordée, dessinent avec force le caractère bien trempé des aventuriers des hauteurs, et les beautés dangereuses qu’ils ont visiblement eux-mêmes fréquentées. Mais les plus belles histoires ne sont pas forcément celles des conquêtes du titre mal choisi pour le coup : Ravanel
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