Un nouvel himalayisme est-il possible ?

Gilles Rotillon répond au plaidoyer de Paulo Grobel

Voie normale de l'Annapurna, avril 2021. ©Coll. Marc Batard

Dans une série d’articles que nous avons publiée, Paulo Grobel plaide pour un nouvel himalayisme. Un himalayisme qui impliquerait un déséquipement partiel ou total de nombreux sommets, notamment des cordes fixes, tout en excluant du jeu de l’alpinisme les voies normales de sommets emblématiques comme l’Everest, l’Ama Dablam, l’Himlung ou l’Island Peak, qui resteraient (totalement ou partiellement) équipées. Notre analyste Gilles Rotillon, économiste, n’y croit guère, l’équipement lourd sur les sommets les plus fréquentés étant indissociable du produit marchand que les agences proposent. Analyse.

Everest, Ama Dablam, Himlung ou encore Island Peak : Paulo Grobel souhaiterait que les voies normales de ces sommets restent totalement, ou seulement partiellement jusqu’à certains camps, équipées de cordes fixes. Tandis que beaucoup d’autres sommets devraient être en partie déséquipés, ou demeurer vierges d’équipements. Ceci préserverait-il l’industrie touristique et les enjeux économiques considérables de l’alpinisme au Népal ?

En tant qu’alpiniste on ne