Louis Didelle est parti à pied, début septembre, pour une traversée des Pyrénées en solitaire. De cette longue marche sont nés des poèmes qui racontent la solitude, les saisons qui passent, la faim, le mouvement, la montagne, l’océan. Une traversée d’un mois et demi résumée en 7 étapes et autant de poèmes de Banyuls-sur-mer à Hendaye. Pas de côté sur l’actualité ou les récits de voyage habituels, voici la première page de son carnet de voyage. Salut !
Je n’avais pas préparé grand-chose avant mon départ. Seulement un carnet de note dans lequel j’avais recopié à la main quelques poèmes : Desnos, Brel, Coulon, Teboul, Appolinaire… « Le feu du dedans », issu du roman « L’autre » d’Andrée Chedid, clôturait mon anthologie pyrénéenne.
Dans ce texte, elle m’invitait à interroger le « mouvement qui nous attelle ». Un vers plein d’élan duquel naquit mon sursaut et ce poème. Composé à voix haute au rythme de mes pas (Tacam ! Tacam !), j’avançais une journée entière dans une transe lancinante.
Déclamez « Salut » en marchant dans la rue, dans votre salon, au travail, partout, debout ! Puis interrogez, traduisez et chantez « Longue vie » et « Salut à l’homme debout au carrefour ».
Tacam ! Tacam !
Je suis le mouvement qui martèle
Routes et chemins sont mes cartels
Vents et marées forment mes quartiers
Je suis le mouvement qui martèle
Tacam ! Tacam
Partez-Sortez !
Tacam ! Tacam !
Je suis le mouvement qui
CET ARTICLE EST RESERVÉ AUX ABONNÉS Connectez-vous ou abonnez-vous pour avoir accès à tous nos articles.