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Thomas Delfino, la tête into the wild

Thomas Delfino, mai 2024 ©Sandra Stavo D.

Alaska, Canada, Pakistan, Kirghizistan… le snowboarder Thomas Delfino a parcouru les montagnes reculées du monde avec son splitboard et grâce aux vols long-courriers. À la clef, des films marquants, de Zabardast à Chronoception. Depuis, cet amoureux des espaces sauvages qui dit s’être trouvé en pleine dissonance cognitive à l’heure de l’Anthropocène, a décidé de faire autrement. Nous l’avons rencontré à La Sambuy, avec l’asso Protect Our Winters, pour entendre sa voix d’athlète qui veut voyager sans avion, et appelle à voter le 9 juin prochain.

Raconte-nous ta première rencontre avec le splitboard, toi qui étais plutôt un freestyleur à la base 

Thomas Delfino : Ma première fois, c’était en 2012. Avec Johan Gaume, on s’était mis en tête de faire le Dôme des Écrins (4015m), notre premier 4000, notre première expérience en alpinisme et notre première fois en split ! La veille, on s’est retrouvé sur un parking de la fac à Grenoble pour apprendre brièvement les manips de sécurité avec une corde. Le lendemain matin on était au Pré de Madame Carle, boots au pieds, board sur le dos, pour attaquer l’ascension jusqu’au refuge des Écrins. Il n’y avait pas de neige jusqu’au refuge du Glacier Blanc.

Une fois sur la neige, on chaussait le split pour la première fois de notre vie. On en chiait, plusieurs guides avec leurs clients nous ont doublés, ils hallucinaient sur notre équipement. Au refuge, on était anxieux. Se lancer sans aucune expérience était osé. Arrivés au sommet, explosion de joie.

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