C’est l’une des remontées mécaniques les plus modernes du monde, et aussi l’une des plus chères. Le nouveau Jandri 3S, inauguré cet hiver, permet de monter des Deux Alpes au glacier de Mont-de-Lans en un temps record. Il symbolise la volonté de montée en gamme de la Sata, qui a repris la délégation de service public (DSP) en 2020 à la Compagnie des Alpes. Derrière cet investissement de 148 millions d’euros se pose la question du financement : en cas de défaillance de la Sata, le contribuable paierait la facture, les communes des Deux Alpes et de St-Christophe-en-Oisans étant garantes pour le crédit-bail. Or, depuis l’attribution de la DSP à la Sata, et alors que le nouveau Jandri en était le pivot, son coût a plus que doublé.
Un joyau de verre et de béton brille depuis cet hiver au centre des Deux Alpes, sa silhouette anguleuse se dessinant devant la Muzelle et les Écrins. La gare aval du tout nouveau Jandri 3S ne laisse personne indifférent dans la station. Avec ses murs recouverts de mosaïques aux motifs géométriques, elle a même un petit air de Philharmonie de Paris. Une fois que l’on pénètre à l’intérieur de ce bâtiment ultra-moderne à l’impressionnante charpente en bois, qui tranche radicalement avec le précédent Jandri (construit en 1985), c’est un concert de skis qui s’entrechoquent, avec comme ligne de basse le léger bourdon de la machinerie de la remontée mécanique.
Parmi les skieurs qui empruntent pour la première fois ce nouvel
CET ARTICLE EST RESERVÉ AUX ABONNÉS Connectez-vous ou abonnez-vous pour avoir accès à tous nos articles.