La loi Montagne de 1985 a montré ses faiblesses concernant la limitation de l’immobilier et la gestion des domaines skiables. La révision de 2016 a tenté de les corriger sans répondre à la question fondamentale : comment accompagner, sur le plan législatif, les stations de ski à transformer leur modèle économique pour faire face aux menaces existentielles ? Que ce soit à Tignes ou ailleurs, de nouvelles idées font surface.
C’est une décision historique qui ferme une parenthèse de presque 40 ans. Une décision comme une sorte d’épitaphe à la loi Montagne de 85. Une décision votée en août 2024 par le conseil municipal de Tignes : ne pas renouveler la DSP (Délégation de Service Public) arrivant à échéance en 2026, et de créer une SPL (Société Publique Locale). Un coup de tonnerre dans l’économie à 10 milliards d’euros des stations de ski françaises. Désolé, tout cela est un peu technique mais important. Ne décrochez pas, tenez la courbe, aimez les acronymes.
Historique donc parce que le gestionnaire du domaine skiable de Tignes, l’un des plus grands et plus hauts du monde, n’est autre que la Compagnie des Alpes (CDA), créée en 1989 pour sauver de la faillite Tignes et Les Arcs dans le sillage immédiat du vote de la loi Montagne de 85. La fin de la DSP de Tignes, c’est un peu la fin d’un monde et le début d’un nouveau.
S’adapter
La création d’une SPL, un type de société gouvernée par les élus
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