La plus grande station du massif est à un tournant de son histoire. Plombée par des années de déficits et des investissements parfois hasardeux, Saint-Pierre-de-Chartreuse – Le Planolet n’a d’autre choix que de réussir sa saison 2022-23 pour espérer ne pas mettre la clé sous la porte, tout en amorçant une transition vitale vers une économie émancipée du ski alpin. La quadrature du cercle ?
Pour les amateurs de poudre de l’agglomération grenobloise ou lyonnaise, Saint-Pierre-de-Chartreuse a toujours été le bon plan au lendemain d’une chute providentielle, pour frayer entre les sapins dans une ambiance japonisante à peu de frais. Ça, c’est pour le côté lumineux.
Mais ces sessions euphoriques sont de plus en plus rares en Chartreuse. Dans le massif de la Chartreuse, les pistes de ski alpins oscillent entre 1000 et 1700 mètres. Des altitudes qui les condamnent à terme. Pour ceux dont l’activité se raccroche de près ou de loin au ski, le tableau est ainsi de plus en plus sombre. Le réchauffement fait son œuvre, multipliant les mauvais hivers.
Le phénomène climatique combiné à une mauvaise gestion, épinglée plusieurs fois par la Chambre régionale des comptes, a précipité la station et les collectivités dans un abîme de dettes. Le SIVU (Syndicat intercommunal à vocation unique) qui gérait Saint-Pierre – La Planolet, a laissé un trou de 2,38 millions d’euros en 2016. Un boulet qui plombe toujours les comptes en 2022 (1,84 millions d’euros). Les banques, elles, ne suivent plus. Face à ces déboires, tenter de
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