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Ouvreuses en salle d’escalade : quand les femmes ouvrent la voie

Marine Leveque, ouvreuse bretonne, visse la dernière pince rose fluo de son bloc au style physique, avec l’aide d’Emma Berger. ©Ysée Demenus

Un atelier d’ouverture en salle de bloc dédié aux femmes a eu lieu vendredi 7 mars à Strasbourg, le Super Setters Meeting. Cet évènement est organisé dans plusieurs pays par l’ancien grimpeur professionnel Gautier Supper. La première journée française était réservée aux femmes. L’occasion, alors qu’a lieu ce samedi 8 mars la journée internationale des droits des femmes, de mettre en lumière le métier d’ouvreuse en escalade, ses spécificités et ses enjeux. Reportage entre vis et clés à chocs.

Sur les tapis en moquette grise de la salle d’escalade Block en stock, à Strasbourg, des dizaines de prises débordent de tous les côtés. Un vaste océan de volumes, réglettes, pinces et plats tous plus colorés les uns que les autres, au milieu duquel déambulent deux jeunes femmes, déterminées. « Pour monter un bloc de coordination, on choisit ces pinces vertes, non ? », suggère Agathe. « Parfait avec ce volume ! » propose Kim à son tour en soulevant un pentagone noir. Agathe rigole à demi : « T’as pris le plus gros de la salle…» Un simple regard et le choix est fait : va pour le volume.

Kim Ngo, ouvreuse indépendante, crée un mouvement de coordination, ses préférés. ©Ysée Demenus

À quelques pas de là, le binôme formé par Marine et Prune a tranché, lui, pour de petites prises en bi-texture couleur jaune poussin. « On va créer une dalle tout en technique et en pose de pieds », projette Prune en jaugeant