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Sur la marchandisation de l’escalade sportive

Escalade, capitalisme et individualisme… Selon Gilles Rotillon, le succès des salles privées et les suites du déconventionnement des falaises sont des évolutions récentes majeures qui auront des conséquences sur la manière dont l’escalade sportive va continuer à se développer. Réflexion.

Que l’escalade sportive, celle qui a permis l’explosion du nombre de pratiquants dans le monde entier, ait donné lieu à une emprise marchande, c’est une évidence qu’il n’y a guère besoin de prouver. Il suffit de se promener dans les allées du Salon de l’escalade organisé depuis quelques années à Lyon puis à Grenoble, pour se rendre compte de la diversité des exposants (vêtements, chaussons, matériel technique (cordes, baudriers, assureurs, casques, …), prises artificielles, …) et de la concurrence qui se joue sur ces divers marchés entre tous ces fabricants. Et c’est un constat qui ne s’arrête pas à la France comme on s’en aperçoit rapidement en surfant sur internet.

Aussi la question n’est pas celle de l’existence de cette marchandisation de l’escalade et de ses marchés dérivés, mais celle de leur cause et de leurs effets. Je voudrais aborder ces questions ici en me limitant aux deux derniers événements majeurs qui sont l’émergence des salles privées dans le monde et les conséquences du déconventionnement des falaises en France. Car il me semble que ce sont deux des évolutions récentes qui risquent d’avoir le plus de conséquences sur la manière dont l’escalade sportive va continuer à se développer.¹

Le phénomène des salles privées

Il devient de plus en plus