Un duffle bag à roulettes qui épargne les épaules. Pourquoi on n’y a pas pensé avant ?
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Un sac bien équilibré, tient debout même plein.
Pratique
Qualité au rendez-vous
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Poids relatif à vide
Rangement perfectible
Présentation
Né en Californie dans les années 70, Osprey s’est rapidement imposé comme un vrai spécialiste du sac à dos. Détails et accessoirisation poussée, légèreté et confort de portage, voilà les qualités pour lesquelles Osprey s’est fait reconnaître. La marque s’est diversifiée, et propose avec le Rolling Transporter un sac de voyage doté de roulettes, une version moderne et a priori reposante pour les épaules du sac d’aventure marin ou type duffle bag. Qu’en est-il après deux mois de test ?
Test Terrain
L’idée est simple : un duffle bag épuré mais à roulettes, voilà le Rolling Transporter 90. Osprey proposait déjà des sacs de voyage polyvalents puisque transformables de sac à dos en sac à roulettes mais limités, forcément, en litrage. Ainsi le solide modèle Meridian existe en 75 litres max, mais qui a envie de porter un sac à dos à roulettes de 4kg à vide ? Du coup, si vous partez un weekend photo et grimpe dans les Dolomites avec une corde statique de 50m et de quoi remonter sur corde, car vous êtes en mission reportage pour votre magazine favori, n’espérez pas embarquer votre sac en cabine, en plus du matériel photo bien entendu. La solution est connue, du weekend de trois jours au trek au camp de base de l’Annapurna : le sac souple, le bon vieux duffle bag, qui finira aussi bien malmené dans les aéroports que fermement attaché sur une mule népalaise (voir un porteur dans les régions moins touristiques que l’Annapurna).
Problème, une fois bourré de ses quinze à vingt kilos de matériel autorisé, ledit sac souple n’a que des sangles à vous proposer. Et même les sangles dites de « sac à dos » n’y changeront rien : vos épaules sont sciées à chaque fois. La solution « Adventure Proof » selon Osprey, c’est de mixer l’avantage des valises à roulettes et la souplesse doublée d’étanchéité et de (relative) légèreté du duffle bag classique. À l’arrivée, on obtient des roues suffisamment grosses pour gravir une piste caillouteuse ou un trottoir parisien, et le gros volume du duffle (90 litres pour le modèle « standard » que l’on a testé). Une vraie grosse et confortable poignée 100% rétractable est là pour le job, mais Osprey n’a pas oublié d’ajouter trois poignées de manipulation (2 verticales et 1 horizontale) sur le sac lui-même. Et miracle, le Rolling Transporter tient debout ! Ceci grâce à un châssis Osprey « High Road ». Plus la peine de bourrer du pied ledit sac dans les aéroports, puisque la poignée tombe sous la main, avec le sac en position verticale même quand il est chargé de plus de 15 kg. Du coup, on se demande pourquoi on n’a pas pensé à utiliser un truc à roulettes depuis tout ce temps. Mais oui, pourquoi ?
Où il est question de mules, de poids à vide (et pas l’inverse)
Des objections, il en reste pourtant. Tout d’abord, si vous partez en expé même en mode light au Pérou ou au Népal, et a fortiori si vous volez sur des lignes intérieures (Lukla, Jomosom, au Népal) vous serez limité à 20 kilos, voire 15 kilos parfois. Ce qui inclus le poids du sac : ici le Rolling Transporter affiche quand même 3.5 kg à vide sur la balance, à soustraire donc au poids « emmenable » sur les compagnies aériennes (20 à 23 kg sur les grandes compagnies). À titre de comparaison, un duffle classique de la même taille pèse 1.8 kg. Les alpinistes en voyage sont donc défavorisés avec leur pesant matériel technique, tandis que les trekkeurs (ou grimpeurs de Kalymnos) doivent normalement arriver à se satisfaire d’emmener 15 kg d’affaires maximum (enfin sinon, tranchez dans le vif !)
Tout ce qu’il faut où il faut
Une remarque sur le rangement : le Rolling Transporter étant principalement transporté verticalement, il s’agit d’organiser le rangement pour éviter que tout soit en boule au fond du sac (enfin, d’un côté seulement). Pour cela il n’y a que deux sangles, et franchement on aurait aimé des options d’accessoirisation (que certes Osprey propose dans son catalogue en tant que sacs de voyage séparés, notamment les Ultralight Drysack – de compression). Bref, cela veut dire que l’on a eu tout intérêt à mettre la corde (lourde) près des roues, de même que les mousquetons, de manière à ne pas massacrer les livres placés près de la poignée « supérieure » (on a mis la bouteille de vin italien au milieu dans les vêtements). Par contre, Osprey gratifie l’utilisateur de poches filets sur le rabat du sac, mais aussi de deux grandes poches externes. Enfin, on a aimé le système de fermeture du sac. Un zip robuste mais pas que : le rabat est protégé par quatre boucles aux quatre coins – franchement une bonne idée. Dernière chose, le tissu employé (Nylon 840 deniers) est complètement waterproof et n’a pas eu un accroc malgré les huit aéroports empruntés.
Le bilan
Au final, le Rolling Transporter est un (très) bon compagnon, et franchement, on ne se voit guère retourner dans le monde hardcore des duffle bag sans roulettes. Alors oui, il faudra faire le compromis de 1.5 kg en moins, mais l’investissement supplémentaire à l’achat paraît justifié au regard de l’avantage pratique indéniable du Osprey Rolling Transporter.
Caractéristiques techniques
POIDS 3.53 kg modèle 90 litres
PRIX PUBLIC : 260€
Dimensions maximum (cm): 80 (l) x 44 (w) x 35 (d)
Matière principale: 840D Nylon TPU Double Coated.