Le 1er février dernier, les guides de haute montagne Nicolas Beauquis et Clovis Paulin ont réussi la première ascension confidentielle d’une des dernières cascades de glace évidentes du cirque de Sixt-Fer-à-Cheval, en Haute-Savoie. Haute de 250 mètres, perchée au deuxième étage du cirque et d’accès délicat, La Belle à Fer était autant convoitée que difficile à trouver en conditions. Récit.
Le fort redoux début janvier dernier avait réduit les espoirs des glaciéristes des Alpes aux Pyrénées, faisant disparaître de nombreuses cascades dessinées dès les premiers grands froids, un mois plus tôt. Mais à partir du 18 janvier, le froid est revenu en force pour une quinzaine de jours et a permis de relancer la saison. Une fin de saison qui s’est avérée « exceptionnelle » au temple de Sixt-Fer-à-Cheval en Haute-Savoie, témoigne Clovis Paulin. Le jeune guide de haute montagne haut-savoyard (26 ans), récent répétiteur de la directissime de la Walker aux Grandes Jorasses, en était venu à se dire que la cascade de glace ne serait « plus une activité pour ma génération ». Et pourtant.
Fin janvier et à la faveur du créneau, Paulin séjourne à Sixt. Il redécouvre chaque jour des lignes classiques et surveille patiemment la formation de ses autres rêves éphémères. « Dix ans que je pratique la cascade, 7 que je suis amoureux de ce cirque du Fer-à-Cheval et que je le fréquente », dit-il. Le jeune guide désormais considéré comme l’un des glaciéristes locaux grimpe avec Charles Dubouloz, Aurélien
CET ARTICLE EST RESERVÉ AUX ABONNÉS Connectez-vous ou abonnez-vous pour avoir accès à tous nos articles.