Natacha de Mahieu est une jeune photographe et vidéaste belge. Mêlant l’artistique au journalisme, elle a réalisé plusieurs séries de photographies qui touchent à l’environnement et au social. Sa dernière, Theatre of authenticity, compte notamment une photographie travaillée du lac Blanc des Aiguilles rouges, surpeuplé. Rencontre.
Qu’est-ce qui vous a amenée à réaliser ce travail photographique Theatre of authenticity ?
Natacha de Mahieu : Je fais des documentaires et j’ai toujours adoré voyager. Dans mon travail, je mets l’accent sur les questions autour d’environnement et du réchauffement climatique, mêlé à l’aspect social. Par exemple mon ancien projet sur les réfugiés climatiques au Bangladesh était très marquant.
L’idée de Theatre of authenticity est venue de l’un de mes voyages à vélo de plusieurs mois. Pendant ce type de voyage, tu parcours tous les chemins entre des sites très touristiques. C’était super impressionnant de voir les concentrations de touristes à des endroits très spécifiques, alors qu’il n’y avait personne 10 kilomètres plus loin – et que ces endroits étaient aussi très beaux !
J’ai été interpelée par cette densité si importante dans des endroits très définis et précis. Je me demandais aussi comment faire de la photographie de voyage un peu différente, et qui ne serait pas ce langage visuel tellement habituel, en particulier sur les réseaux sociaux.
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