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Un photographe à Chamonix : Jean-Michel Lenoir

Chamonix Photo Festival

Le Chamonix Photo Festival a convié des photographes d’horizons différents, et c’est le mérite de cette première édition. L’occasion d’écouter ceux qui s’expriment d’habitude avec la force ou la poésie de leurs images. Deuxième interview de cette série, Jean-Michel Lenoir, artiste partisan d’une photographie minimaliste et sensible, où le blanc est une couleur aux mille nuances, celles de la neige ou du ciel.

Du blanc pour tout le monde, de la neige pour recouvrir la douleur du monde ? En photo, de quoi le blanc est-il le nom ? Le blanc n’est pas nouveau, mais il est présent chez de nombreux artistes, de Hergé (Tintin au Tibet, 1959) à Vincent Munier (Solitudes I et II, 2013) en passant par Jérémie Villet. Chez Jérémie Villet, parrain du Chamonix Photo Festival, le blanc est le studio ouaté dans lequel il embrasse la faune sauvage, surprise par la neige. Pour Jérémie Villet, ce besoin d’hiver, c’est le paradis perdu de l’enfance, quand il y avait de la neige dans la ferme familiale. Pour Hergé, le blanc était la teinte de ses rêves, ou le symptôme de leur absence, pendant sa dépression.

Pour Jean-Michel Lenoir, c’est d’abord l’idée du minimalisme, puis une couleur, un tableau à ajuster, le début de la suggestion, un vide qu’il étale à dessein. Capable de placer le sujet – un arbre – au centre ou aux deux-tiers droit du cadre, Jean-Michel Lenoir n’adhère pas aux canons classique de la photographie : mais