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Refuges et sentiers, les guides bâtisseurs

Bicentenaire de la Compagnie des guides de Chamonix - épisode 2

Il y a 200 ans, en 1821, les guides de Chamonix s’organisent et créent une Compagnie pour se donner un cadre. Mais pour développer le métier, il leur faut des sentiers praticables et des refuges, sans quoi la plupart des courses resteront inaccessibles à bon nombre de clients. Les guides vont largement participer à cet effort d’équipement de la montagne tout au long du XIXe siècle. Deuxième épisode de notre série Guides de Chamonix à l’occasion du Bicentenaire de la compagnie.

Dans les années qui suivent la naissance de la Compagnie des guides, le tourisme aidant, Chamonix se fait plus accueillante. Deux nouveaux hôtels voient le jour en 1832, un autre ajoute à ses installations des bains – très en vogue à l’époque – des boutiques s’ouvrent aux quatre coins du bourg (quincaillerie, papèterie, pâtisserie, etc.). Un nouveau règlement de police vient mettre un peu d’ordre dans les distractions qui parfois dégénèrent : sont interdits le tapage nocturne, l’utilisation d’armes en ville, mais aussi les descentes en luge dans la rue et les batailles de boules de neige… Autre preuve de la « moralité » grandissante des Chamoniards, l’église se voit dotée d’un nouveau maître-autel, sculpté et doré par un artiste payé par la Compagnie des guides, puis en 1840 d’une nouvelle façade avec 4 colonnes de style Empire. Et tant qu’à faire, en 1843, on conduit au mont Blanc l’abbé Caux, vicaire de Chamonix, qui souhaitait depuis longtemps chanter quelques cantiques au sommet.

Le refuge des Grands