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Les grimpeurs ont l’air glaciaire

Vie et chute d'une cascade

Jeff Mercier dans Shiva Lingam. ©Jocelyn Chavy

Cela fait une (bonne) vingtaine d’années que ce titre d’article me reste en tête. Entre deux lectures d’un Vertical savamment coincé dans un bouquin de maths, je plantais alors avec passion mes piolets dans les raides cours d’eau figés par le froid. On n’était déjà plus à la Préhistoire de la pratique de la cascade de glace puisqu’on avait abandonné le Pyranha pour le Naja, le The Machine ou le Quark (Charlet Moser !). Mais ce n’était pas encore tout à fait la pratique actuelle : on rechignait encore à quitter les dragonnes dans les itinéraires engagés malgré le « fuck the leash » ambiant.

À part quelques connaissances empiriques issues de sa propre expérience ou de celle des copains, on ne connaissait rien à la « physique » des cascades. Et effectivement, il n’y avait à l’époque aucune « science » disponible sur la question.

C’est d’ailleurs sur ce constat que des guides – le maitre François Damilano et Didier Lavigne – se sont rapprochés de glaciologues de l’IGE (1) – Maurinne Montagnat et Jérôme Weiss en tête – et d’EDYTEM (2) – Luc Moreau – pour un tout premier projet de vulgarisation scientifique sur la question, financé par la Fondation Petzl : est né en 2011 le film Cristal de Glace, itinéraire scientifique au cœur des cascades. Deux études scientifiques – ici, et – étaient également publiées dans le même temps.

Mais depuis… rien ! Une bonne raison pour rappeler quelques résultats marquants