Les grimpeurs ont l’air glaciaire

Vie et chute d'une cascade

Jeff Mercier dans Shiva Lingam. ©Jocelyn Chavy

Cela fait une (bonne) vingtaine d’années que ce titre d’article me reste en tête. Entre deux lectures d’un Vertical savamment coincé dans un bouquin de maths, je plantais alors avec passion mes piolets dans les raides cours d’eau figés par le froid. On n’était déjà plus à la Préhistoire de la pratique de la cascade de glace puisqu’on avait abandonné le Pyranha pour le Naja, le The Machine ou le Quark (Charlet Moser !). Mais ce n’était pas encore tout à fait la pratique actuelle : on rechignait encore à quitter les dragonnes dans les itinéraires engagés malgré le « fuck the leash » ambiant.

À part quelques connaissances empiriques issues de sa propre expérience ou de celle des copains, on ne connaissait rien à la « physique » des cascades. Et effectivement, il n’y avait à l’époque aucune « science » disponible sur la question.

C’est d’ailleurs