C’est un séisme pour le monde de l’escalade. Par la voix de son conseil d’administration la FFME a décidé de mettre fin à ses conventions déchargeant les propriétaires des falaises en cas d’accident. C’est la conséquence d’une jurisprudence qui a conduit la FFME a être considérée comme entièrement responsable d’un accident – celui de Vingrau – et la condamnant à plus de 1.6 million d’euros de dédommagement. Alors que deux autres accidents récents peuvent avoir les mêmes conséquences, la FFME n’a pu convaincre le législateur de faire évoluer son statut inadéquat de responsable sans faute, et l’a conduit à prendre cette décision lourde de conséquences. Une partie des 500 falaises concernées pourraient à terme être interdites voire déséquipées.
Daté du 22 avril, un courrier de Pierre You, président de la FFME, envoyé à tous les présidents de ligues, de comités FFME fait un résumé de la situation pour le moins préoccupante de l’escalade en milieu naturel. Plaçons le décor. Pendant une quinzaine d’années, la FFME a signé des conventions escalade avec les propriétaires des terrains où se trouvent les falaises. Propriétaires privés, communes, ONF : la convention garantissait l’entretien de la falaise, et surtout, la prise en charge assurantielle – responsabilité civile – de la pratique de l’escalade en ces lieux. La convention décharge les propriétaires de leur responsabilité en cas d’accident sur la falaise, mais le dispositif actuel empêche la FFME de contester sa responsabilité et de rechercher l’éventuelle responsabilité du grimpeur. C’est là que niche
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