Près de 3 années de travail acharné dans son atelier du Vénéon ont permis d’accoucher dans la douleur de ce chef-d’œuvre de BD, où Rochette a mis beaucoup de lui-même. À tous points de vue. Le dessinateur annonçait avoir fait la bande dessinée de sa vie, les critiques l’ont amplement confirmé. Le succès commercial est aussi au rendez-vous, et le premier tirage de 80.000 exemplaires ne devrait pas suffire à satisfaire tous les lecteurs. Cette fresque historique au souffle puissant, dans la veine des romans du XIXe siècle, devrait s’imposer comme un incontournable de la littérature de montagne, et comme un classique tout court. Au-delà du scénario, c’est une représentation picturale magnifique de la montagne qu’il nous offre.
De par ses œuvres et son choix de vie, la figure de Jean-Marc Rochette est devenue indissociable du milieu de la montagne. Habitant à l’année au cœur des Écrins, même l’hiver, quand la route est coupée par les avalanches, on retrouve chez lui un retour à un mode d’existence quasi disparu, dans l’autarcie de l’Oisans… la fibre en plus. S’il a déclaré arrêter la BD (on ne parierait pas toutes nos économies là-dessus), il continue à créer (peinture, sculpture, écriture) et à transmettre son savoir-faire au jeune Éric Savoldelli (auteur des dessins de Lignes de vies, Les Étages éditions), habitant lui aussi les Écrins.
SON TOP 2022
À SUIVRE EN 2023
Que Rochette continue la BD ?
Naissance : 1956
Pays : France
