Sur les hauteurs de Grenoble, au secteur Narbonne, Seb Bouin se confie sur la complexité de juger le très haut niveau en escalade. Subjectivité, égo, débats parfois houleux et partage entre grimpeurs, le Sudiste soulève les enjeux de trouver une cotation juste dans un sport où la performance se mesure autant qu’elle se vit. Il nous donne ses critères personnels dans ce processus sensible.
«En fait, les cotations, c’est comme tout dans la vie : parfois tu te persuades que ça n’a pas d’importance, mais ça en a », lance Seb Bouin au pied du secteur Narbonne, une falaise surplombant Grenoble. À l’arrivée des beaux jours, on s’est donné rendez-vous avec le grimpeur pour l’interroger sur une question simple mais souvent polémique dans le milieu de l’escalade : « Comment coter le très haut niveau ? » Et par extension, qu’en est-il de la décote ?
Après une voie d’échauf’ dans le 8a avec une corde légèrement trop courte et des chaussons dépareillés, on entame notre discussion autour du sujet. Que ce soit dans le très haut niveau ou non, les enjeux de la cotation sont omniprésents. Quel est l’avis de l’expert sur la question ? « Le sport performance n’a de sens que si les gens donnent leur avis, selon moi. Ça a souvent été décrié quand les grimpeurs donnaient leurs
CET ARTICLE EST RÉSERVÉ AUX ABONNÉS Connectez-vous ou abonnez-vous pour avoir accès à tous nos articles.