Bien que le chausson ne fasse pas le grimpeur, il reste l’élément essentiel qui permet à ce dernier de performer au plus haut niveau. Fruit d’une collaboration entre la légende de l’escalade, Pierre Allain, et le cordonnier parisien, Edmond Bourdonneau, le chausson a suivi, au fil des ans, la dynamique grandissante de l’escalade. Cyril Faura, responsable marketing de la marque EB, revient sur l’histoire et l’évolution du chausson, ou « l’assistance au pilotage » des grimpeurs.
Le 1er août 1935, Pierre Allain, légende de l’escalade et inventeur de génie, s’attaque à une face des Alpes encore jamais libérée. Avec son compagnon de cordée Raymond Leininger, il réalise la première ascension de la face nord des Drus. Aux pieds, il porte les premiers « chaussons d’escalade », un prototype qu’il a lui même inventé en posant une semelle en caoutchouc lisse sur une paire de tennis.
Après la Première Guerre mondiale, motivés par un besoin de franchissement des blocs, les Bleausard utilisent de grosses chaussures de montagnes : les espadrilles. Elles sont composées de toile, de cuir, de semelles en crêpe et sont conçues sur des tiges montantes. Pierre Allain se rend vite compte que ces chaussures manquent de précision et d’efficacité pour grimper. Jusqu’aux années 50, il va donc tester divers prototypes à semelles lisses, à partir de baskets et de caoutchouc, afin de pouvoir s’adapter au grès de Fontainebleau. Il arrive alors à un produit final qu’il baptisera le PA, de ses initiales.
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