Comme Annecy, ou St-Malo, Chamonix veut réguler les locations type Airbnb. Son maire, Éric Fournier, soutient l’initiative de plusieurs parlementaires qui proposent une série de mesures pour favoriser l’habitat permanent. À Chamonix, un tiers des locations sont désormais de type Airbnb, ce qui accentue le problème du logement pour les habitants. Un déséquilibre qui entretient injustice fiscale et passoires thermiques… Interview d’Éric Fournier, maire (UDI) de Chamonix.
CCommençons par une anecdote, une histoire vécue. Nous étions plusieurs journalistes invités par une grande marque américaine à Chamonix. Le meeting et les tests « produit » effectués, nous sommes invités à aller prendre nos quartiers pour la nuit. Une adresse ? Un très bel immeuble ancien, l’un des plus beaux de Chamonix. La boîte aux lettres est munie d’une boîte à clé. Qui donne accès à un très grand et luxueux appartement. Sur la boîte aux lettres il est écrit : « Mister Nobody ». Le farceur était sans doute un investisseur anglo-saxon, mais le pied-de-nez fiscal, lui, est une blague que ne goûte guère la mairie de Chamonix. Depuis quelques années, l’offre de meublés touristiques loués sur les plateformes numériques a explosé. À Chamonix, à Annecy mais aussi en Bretagne ou au Pays Basque, les élus disent stop, alors que les habitants à l’année, eux, n’arrivent plus du tout à se loger. Airbnb a tout phagocyté.
Airbnb et consorts ont complètement bouché le marché locatif
Le 2 mai, à l’initiative de plusieurs élus de tous bords, la plateforme encadronsairbnb.fr a
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