Le snowboard a beau être né au siècle dernier et être olympique depuis 1998, en France, les snowboarders sont obligés de passer par le ski pour enseigner leur discipline. Combien de générations de snowboardeurs sacrifiés ? Empêchés de transmettre leur passion ou se reconvertir comme moniteur après une carrière sportive de snowboard ? Une anomalie que pointe le député de Haute-Savoie Xavier Roseren. Le chamoniard s’empare de ce sujet le 5 novembre 2024 en demandant au ministère des Sports, jeunesse et vie associative « la création d’un diplôme spécifique au snowboard ». Il serait en effet grand temps de remédier à cette incongruité.
Le syndicat national des moniteurs du ski français (SNMSF) fait barrage depuis toujours à un diplôme spécifique snowboard, une exception tristement française. Consulter l’arrêté du 28 septembre 2023 relatif à la formation spécifique du diplôme d’Etat de ski – moniteur national de ski alpin et ses activités dérivées, c’est constater que la seule organisation professionnelle qui a un pouvoir décisionnaire au sein de la formation est un représentant de l’organisation professionnelle nationale en ski alpin la plus représentative, à savoir le SNMSF. En privé, un dirigeant de l’ESF ne qualifiait-il pas les snowboardeurs de « culs mouillés » ?
Un conservatisme fâcheux car rappelons que ces « culs mouillés » brillent en coupe du monde, comptent treize médailles olympiques (dont la première médaillée olympique de l’histoire¹), sans compter qu’ils ont sacrément dépoussiéré et inspiré le monde du ski.
La moindre des choses serait de
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