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Louis Lachenal, le revers de la médaille

100 ans de Louis Lachenal 2/2

Louis Lachenal dans les premières pentes du Dhaulagiri, mai 1950. ©Coll. Rébuffat

Considéré comme l’un des meilleurs alpinistes de sa génération, Louis Lachenal est sélectionné pour participer à l’expédition française de 1950 au Népal, qui a pour but l’ascension d’un sommet de plus de 8000 mètres. Le 3 juin, il atteint la cime de l’Annapurna avec Maurice Herzog. Mais tous deux reviennent avec des gelures irréversibles. Alors qu’Herzog va vivre dans la gloire de cette réussite nationale, pour Lachenal, c’est comme si une limite de trop avait été franchie. Ses valeurs d’alpinistes sont ébranlées. Tout juste remis, Lachenal fait une chute mortelle dans une crevasse de la Vallée Blanche, en novembre 1955. 

Quand il quitte Chamonix en mars 1950 pour s’envoler vers l’Inde, Lachenal a tout pour être heureux. En témoignent les photos qu’il a collées sur la couverture de son cahier d’expédition. On le découvre en famille dans le chalet qu’il a construit de ses mains, entouré de sa femme Adèle et de leurs garçons Jean-Claude et Christian, âgés de 6 et 4 ans.

Ses parents sont là aussi, probablement fiers que les hautes instances de l’alpinisme aient choisi leur fils pour tenter d’accomplir une mission qui prend des allures de conquête nationale dans le contexte d’après-guerre. Il va rejoindre une équipe composée de forts grimpeurs : ses amis guides Terray et Rébuffat, Maurice Herzog (chef d’expédition), Marcel Schatz et Jean Couzy, le docteur Jacques Oudot et le cinéaste Marcel Ichac.

Repas du grand monde dans appartement du grand monde. Emmerdant au possible. Cette vie m’ennuie. Louis Lachenal.

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