fbpx

Randonnées hivernales dans les Rocheuses Canadiennes

Le parc national de Banff et le Lac Louise

Le lac Louise et ses montagnes environnantes. ©Zoé Charef

À l’occasion du Festival du film et du livre de montagne de Banff (Canada), nous avons pu randonner dans les Rocheuses canadiennes quelques jours avant l’ouverture des stations de ski. Au sein du Parc national qui entoure la ville de Banff, en Alberta, partons à l’aventure vers le lac Louise et dans les montagnes environnantes. Au programme : animaux sauvages, cascades de glace et résineux enneigés. N’oubliez pas vos bonnets et gants !

Imaginez-vous bien emmitouflé, pieds dans la neige et entouré de sapins enneigés. Des kilomètres de résineux de plusieurs mètres, verts, couverts d’une couche de neige immaculée. Et le soleil qui trouve son chemin à travers les branches. Vous êtes au Canada, au cœur du tout premier parc national canadien : le Parc national Banff. Créé en 1885 et classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1985, ce parc doit son existence à des ouvriers travaillant à la construction du chemin de fer de la compagnie ferroviaire Canadien Pacifique. Ces travailleurs y découvrent des sources d’eau chaude, sources thermales qui serviront de prétexte à la création du parc dans un souci de conservation et protection.

Ce sont donc 6 641 km² de terrains montagneux à explorer, découvrir, arpenter, admirer. Un paysage de type alpin ? On pourrait le croire, si l’ambiance environnante n’était pas marquée par la grandeur américaine. Les routes sont larges, les voitures imposantes. Et pour cause : la route transcanadienne (système routier qui relie les dix provinces du Canada) emprunte le parc national. Mais ce qui rend cette région unique en son genre, ce sont les pics montagneux rocheux et enneigés, les lacs glaciaires turquoises et la faune sauvage unique en son genre.

Sur Castle Mountain, avec les pistes de la station de ski de Norquay en visu. ©Zoé Charef

Car la faune sauvage est bien présente dans le parc national. Le guide de moyenne montagne du jour, Scott, raconte ses nombreuses rencontres avec les ours noirs et grizzlis, tout en m’équipant d’une bombe anti-ours à tenir à portée de main pendant les randonnées. Il est également possible de croiser autres wapitis, chèvres de montagne, mouflon canadien, lynx du canada ou caribou dans la vallée de la Bow.

On s’émerveille entre les résineux enneigés
avant de s’arrêter et admirer les rocheuses canadiennes

1. Cascade Mountain depuis la station de ski de Norquay

Mais pour le moment, départ de la station de ski de Norquay pour admirer les points de vue. Le parc national de Banff est parmi les plus visités du monde. Cela dit, avant l’ouverture des stations de ski, entre la saison de randonnée et celle de ski, règne un calme et une sensation de tranquillité sans semblable.

Point culminant situé autour de la ville de Banff, Cascade Mountain est accessible depuis la station de ski de Norquay. Sans difficulté particulière, on s’émerveille entre les résineux sur un chemin sinueux jusqu’à une ligne de crête. On peut s’arrêter ici pour une petite randonnée ou parce que la neige ne permet pas de s’aventurer aussi facilement qu’en été. Cela représente une sortie en boucle d’environ 200 mètres d’altitude pour 5 kilomètres. De quoi avoir une idée des paysages montagneux canadiens et de ses vallées.

Mais on peut également continuer son ascension en suivant la ligne de crête jusqu’à un sommet qui n’est pas le plus haut. Ensuite, avec la neige, il est dangereux de continuer sur le versant ouest à cause du risque d’avalanche vu le terrain instable et l’exposition. S’arrêter au « faux sommet » et profiter des vues et ambiances est préférable et largement suffisant ! Sur le chemin du retour, on peut même observer la montagne voisine et repérer les pistes de ski pour les prochains jours.

©ZC

Sur la route, dans le parc national de Banff, nous croisons des chèvres des montagnes. ©ZC

Une jolie chute d’eau à plusieurs niveaux
en train de se glacer pour l’hiver

2. Les chutes Silverton et les lacs Tower & Rockbound

Vous voulez voir des cascades de glace ? Direction les chutes Silverton sur la route vers le lac Tower et/ou le lac Rockbound. Très prisé en été pour une randonnée « courte et douce » selon l’office du tourisme de Banff et Lake Louise (arrêt n°4 de notre aventure), cet itinéraire facile sur terrain plat évolue sur le sentier de Castle Junction.

Et puis, en grimpant un peu par des lacets, on tombe sur une jolie chute d’eau à plusieurs niveaux, en train de se glacer pour l’hiver. Depuis notre zone surplombant la chute d’eau, une belle vue de la vallée et des montagnes voisines s’offre à nous. Après cette deuxième escapade, toujours pas d’animaux en vue mais la bombe anti-ours reste bien attachée sur le sac !

Point notoire : dans le Parc national de Banff, place à la nature, évidemment. Mais des secteurs de parkings voiture et vélo (!), avec poubelles à tri et toilettes ont été créés pour les départs de randonnées.

Les indications du guide Scott. ©ZC

©ZC

Depuis Tunnel Mountain. ©ZC

Tunnel mountain
un petit mais puissant sommet

3. Tunnel mountain

Toujours pas rassasiés, sur le chemin de retour vers Banff, nous nous arrêtons au niveau du Centre for arts and creativity pour une dernière balade. Direction Tunnel mountain – l’équivalent de la Bastille pour les Grenoblois. En été, c’est un peu la balade digestive, le dégourdissement des jambes en vélo où à pied (beaucoup de coureurs s’y aventurent pour un sentier rapide et incliné).

« Petit mais puissant sommet », cette montagne redevient plus tranquille dès les premières neiges et glaces. Attention en effet à avoir des chaussures adaptées pour chaque excursion – par exemple en investissant dans les surchaussures-semelles à crampons que tout Canadien qui se respecte possède.

Les points de vue exceptionnels ne manquent pas au cours de ces longs lacets bien indiqués le long du flanc de la montagne, à travers ces résineux couverts de neige. Lacs glaciaires, mont Sulphur, mont Rundle, vallée de la Bow s’offrent à nous, bien emmitouflés pour tenir les -15 degrés. Une randonnée très accessible qui permet de profiter pleinement des Rocheuses canadiennes et leur panorama.

Le lac Louise et un courageux qui s’y aventure. ©ZC

Dans la vallée passe le chemin de fer de la compagnie ferroviaire Canadien Pacifique. ©ZC

Vue carte postale aux abords du lac Louise. ©ZC

Le lac louise, son eau turquoise et ses alentours escarpés 

4. Lake Louise

Le fameux. Le seul et l’unique. Nous arrivons sur le parking – un peu bondé de bus de touristes – et nous nous enfonçons rapidement dans la forêt, impatients de découvrir ce joyau de la nature inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Connu et reconnu pour la couleur de son eau : un émeraude/turquoise éclatant, son emplacement fait également sa beauté. Au creux d’un cirque de glace et de montagnes escarpées couvertes de sapins. Nous nous arrêtons pour nous imprégner des environs. Un courageux s’aventure sur un canoë, profitant des derniers jours avant que le lac ne gèle pour l’hiver et accueille des patineurs et autres sculpteurs sur glace.

Pour découvrir les environs, le meilleur moyen est de partir à pied depuis le Fairmont Château Lake Louise Hotel, hôtel très connu construit en 1890, restauré en 1990 et nommé par la revue Gourmet comme hôtel jouissant du « meilleur paysage au monde. » Situé à un peu moins de 70 kilomètres de la ville de Banff, le lac Louise fait 1,2 km de large et 2,4 km de long. On peut le longer pour admirer les différentes montagnes alentour et leur réverbération dans le lac, mais également s’aventurer plus loin sur les nombreux sentiers de randonnées bien indiqués. De superbes vues surplombantes du lac nous attendent alors.  

Mais au fait, d’où vient cette couleur turquoise toute particulière ? Selon le guide, cela provient des farines de roche générées par le meulage mécanique du substrat rocheux qui est effectué par les glaciers voisins. Allez voir ça !

Infos pratiques

Pour trouver ses itinéraires, hébergements, découvrir de nouveaux lieux, rendez-vous sur MyCanada et Travel Alberta.