L’idée de base était l’intégrale de Peuterey, mais les conditions météorologiques ont changé les plans de Tiphaine Duperier et Aurélia Lanoë. Qu’à cela ne tienne, les deux guides de haute montagne signent une belle hivernale dans l’Aiguille Noire de Peuterey, en ce début février. Interview exclusive.
Dans ses 100 plus belles courses du massif du Mont-Blanc, Gaston Rébuffat évoque la Noire de Peuterey : « nom légendaire, profil gravé dans le ciel, grande ambiance, escalade magnifique, tout concourt à faire de la Sud de la Noire la course de rêve. » C’est sans doute ce qu’Aurélia Lanoë et Tiphaine Duperier sont allées chercher, la course de rêve, en s’élancant le jeudi 1er février à l’assaut de l’intégrale de Peuterey (massif du Mont-Blanc). Mais les rafales de vent en ont décidé autrement et les deux guides de haute montagne décident, au sommet de la Noire, de redescendre via l’arête est, mieux protégée du vent. Elles nous racontent leur aventure de cinq jours.
Qui a eu l’idée de cette aventure et comment s’est-elle mise en place ?
Aurélia Lanoë : J’avais fait l’intégrale de Peuterey, il y a un peu plus de deux ans, dans le cadre du projet de mon copain de promo Morgan Périssé. Il faisait un film sur le Pyrénéen Louis Audoubert [qui signe la première intégrale de Peuterey en hivernale, en 1972, accompagné de Yannick Seigneur, Marc Gally, Michel Feuillarade et les frères
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