En Isère, à Tignes, et ailleurs en montagne, les termes « stations de ski » et « transition » semblent inséparables. Ces mêmes mots ont brutalement pris un goût amer pour les habitants de l’Alpe du Grand Serre. Dure réalité pour certains, espoir de renouvellement de la montagne pour les autres, l’avenir du modèle des stations de ski françaises est aujourd’hui au centre du débat. Éléments de réflexion entendus lors des tables rondes du Climat Libé Tour à Grenoble.
Une onde de choc, un traumatisme. Voilà ce qu’ont vécu les habitants de l’Alpe du Grand Serre le 4 octobre 2024 après l’annonce de fermeture de la station. Un gâchis après plusieurs années d’espérance et l’élaboration d’un projet de réhabilitation de grande ampleur. Même si une mobilisation pour une ouverture apporte une petite lueur d’espoir, la déception est énorme sur le plateau Matheysin, et a de quoi interroger tous ceux en quête d’un nouveau modèle pour l’avenir de la montagne.
Aussi emblématique que frappant, le cas de l’Alpe du Grand Serre n’est pas isolé. La Sambuy (Haute-Savoie), Saint-Pierre-de-Chartreuse (Isère), et plus récemment la fermeture du Grand Puy (Alpes-de-Haute-Provence), les exemples de stations en difficulté sont nombreux, et ils alertent. Le constat est clair : toutes les stations seront impactées par les effets du changement climatique d’ici quelques années – si ce n’est pas déjà le cas.
Le bilan est partagé, mais la question fait encore débat. A Grenoble, quelques heures avant la décision fatale pour la station du
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