À l’inverse des stations de basse et moyenne altitudes condamnées à plus ou moins court terme par le réchauffement climatique, Tignes pourrait très bien perpétuer le modèle économique existant des stations de ski. Et pourtant, la station de Haute Tarentaise fait plus qu’interroger ce modèle, elle a décidé de le transformer : d’une part en rompant avec La Compagnie des Alpes pour reprendre la main sur l’exploitation du domaine skiable qui passera sous pavillon public le 1er juin 2026. D’autres part en actionnant un autre levier stratégique concomitant : le PLU (Plan Local d’Urbanisme). Avec Imaginons 2050, Tignes s’est lancée dans un projet de territoire ambitieux. Un défi collectif et une attitude de responsabilité vis-à-vis de l’avenir et de sa population. Une démarche encore rare. Nous avons rencontré Clément Colin, le DGS de la Mairie de Tignes.
Avec ses 25 000 lits, ses 3 000 saisonniers et ses 2 000 habitants, Tignes fait partie des 20 stations françaises très rentables et des 11 stations qui réalisent la moitié du chiffre d’affaires des stations françaises. Pour autant, Clément Colin, 37 ans, le DGS de la mairie de Tignes, sorti de l’école des Ingénieurs de la ville Paris à 25 ans, recruté fin 2021 pour, entre autres, structurer la démarche de développement soutenable de la commune, se montre critique envers les discours trop souvent entendus : « Dire que le ski va bien, qu’il n’y a pas de sujet, ça me dérange car c’est méconnaitre les drames humains qui
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