Ça commence par une descente. C’est plutôt rare dans un livre de montagne. Sans autre préambule, les pierres claques et les chaussures s’enfoncent dans les pierriers d’une montagne dont on ne sait si elle est réelle ou rêvée. Son nom lui-même semble issu d’une légende ou d’un récit biblique : le Trône de Salomon.
Et on nous parle d’avalanche, d’avalanche de pierres en l’occurence. À moins que ce ne soit l’avalanche de souvenirs qui étreint l’autrice. Et cette urgence d’en réchapper ou de choisir d’y plonger pleinement. Ainsi commence l’exploration des souvenirs.
Dès ce point de départ in medias res, que l’on retrouvera plus loin dans le livre, Emilie Talon estompe les contours du récit et se joue du sel propre au travail de mémoire : tirer les fils d’une pelote où s’entremêlent les faits avérés et les souvenirs nimbés.
CET ARTICLE EST RÉSERVÉ AUX ABONNÉS Connectez-vous ou abonnez-vous pour avoir accès à tous nos articles.