Un polar à la Bérarde : au coeur de l’Oisans et du hameau coupé du reste du monde, Gérard Guerrier a imaginé un roman glaçant quoique poétique, où la beauté brute des cimes est le témoin d’un huis-clos tragique.
C’est un roman noir qui démarre par une blague potache, avec le personnage du célèbre écrivain-voyageur Sylvestre Talon, calqué sur un écrivain-voyageur bien réel celui-là, aux mêmes initiales. Dans Le seigneur des Écrins, Sylvestre a décidé de remettre le couvert, à savoir son ermitage. Pas en Sibérie cette fois : mais au coeur de la Bérarde, un hivernage rude et presque aussi froid. Pas solitaire : l’autre habitant est un vieux guide ronchon et braconnier, qui a la seule qualité d’avoir une nièce secouriste.

Gérard Guerrier, Le seigneur des Écrins, collection Mont Blanc Noir, éditions du Mont Blanc, 18 €
Auteur d’essais sur la peur ou le courage, chroniqueur
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