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Trilogie Drus-Droites-Jorasses : Léo Billon et Benjamin Védrines racontent

Au sommet des Drus ©Billon / Védrines

La cordée infernale a pris le temps de répondre aux sollicitations médiatiques qui pleuvaient suite à l’annonce de leur nouvel exploit. C’est tranquillement installés vers la place du Triangle de l’Amitié – nom de circonstance – que les deux compères sont revenus en détail sur leur trilogie hors-norme. Genèse du projet, conditions, mode de progression, logistique, entente, bilan… Léo Billon et Benjamin Védrines nous racontent tout, y compris leurs choix en matériel pour faire du fast and light hivernal !

Comment on se sent juste après avoir fait l’un des plus gros exploits jamais réalisés au-dessus de Chamonix ? Léo, commence à parler parce qu’on a entendu que Benjamin jusqu’à présent (rires).

Léo Billon : Comme chaque fois depuis 15 ans avec Benj, sur tous les enchaînements qu’on a fait ensemble, on est à chaque fois surpris en bien. Là encore, ça n’a pas fait exception. Hormis No Siesta où on a galéré pendant deux heures pour chercher l’itinéraire, ça s’est tellement bien passé que ça en est presque bizarre. Seule différence : contrairement aux quinze dernières années où on pensait à l’enchainement suivant en redescendant, cette fois-ci j’ai l’impression qu’on a un creux, comme si dans ce style d’alpinisme, dans les Alpes, on avait atteint une sorte d’aboutissement.

Benjamin Védrines : En terme de difficulté, de mental, de gestion du physique, ces trois jours sont super importants dans notre vision de l’alpinisme et de notre carrière. Par exemple, dans les Droites, le headwall ne fait que 200