Altra : Mont-Blanc

Depuis plus de 10 ans, Altra prêche les vertus posturale du drop 0 et des boites à orteils larges. Sa clientèle, décuplée par le bestseller Born To Run (2012) du même avis, apprécie ces chaussures confortables, très qualitatives mais réservées aux pieds larges. Or la Mont-Blanc demeure l’une des évolutions majeures Altra, qui affine son shape et hausse nettement le ton compétitif. Nous la préférons à sa version BOA – trop ajustée – et Carbon – trop nerveuse, sur ultra. 

Avec 30mm d’amorti de bout en bout pour moins de 270 grammes, la Mont-Blanc tape fort en exploitant le duo confort-dynamisme de sa mousse hypercritique : hyper-aigrie ? hyper-limite ? comprenez « issue du running » et associant amorti ET restitution d’énergie. Jamais simple d’utiliser un tel paquet de nerfs pour le trail qui n’exige pas des mégawatts de dynamisme ; en revanche la nervosité péchait sur les ses consœurs. Correction effectuée, associée à une tige explosive et une languette minimale : on tient une bête de course racée. Mais elle, tiendrait-elle sur ultra ? 

Sur le terrain

Des années de questionnement, mais nous persistons à croire que cette accroche-guêtre est décorative. Passé ce détail, le col très-très light et une empeigne souple, nous découvrons un chaussant qui enveloppe haut le cou-de-pied et réduit son volume habituel. Bienvenus aux pieds moyens s’ils en ont (du pied), pour mater l’instabilité latérale relative et profiter d’un confort nerveux. Cette Mont-Blanc dynamise la foulée et joue sur son excellente accroche, tout en conservant un confort correct sur la durée.

CONCLUSION

À condition de savoir placer les pieds et de gérer les dévers, l’Altra Mont-Blanc porte bien son nom de chaussure capée pour les ultras montagnards mais peu techniques, nécessitant une protection minimum. Chamoniards en somme ? C’est vous qui l’avez dit.