Il y a des livres qu’il faut laisser reposer. C’est qu’ils vous remuent. Comme Si haute soit la montagne, de Louis Meunier. Il faut alors décanter tous les sédiments de la lecture. Ils sont nombreux et variés dans ce recueil de nouvelles. A vrai dire, on a rarement vu la montagne racontée avec un tel mélange de rudesse et de poésie.
Tout au long de la lecture, on est saisi par un troublant mélange de réel et de fiction, où l’on cherche sans cesse la part de rêve et celle de réalité (le titre du prologue). En vain. Il va falloir s’économiser au fil des 224 pages et se laisser porter par Louis Meunier, ne plus se poser la question du vrai et du faux, du possible ou de l’improbable.
L’auteur-conteur déroule les premières pages de son livre comme on déroule un paillasse sur laquelle un vieux berger
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