Produire une énergie « propre » grâce aux enneigeurs : voici le projet dans lequel se sont lancés les domaines skiables de La Thuile (Italie) et Serre Chevalier (France). Si l’idée semble étonnante, les réseaux de neige de culture peuvent être connectés à des mini-turbines en aval. Vraie bonne idée ou nouveau green-washing : les résultats obtenus dans la station des Hautes-Alpes feraient pencher pour la première solution, Serre Chevalier produisant bientôt près de 30% de sa consommation d’électricité, entre hydro-électricité, éolien et solaire. Explications.
En France, en 2022, 39% des pistes de ski sont couvertes de neige de culture. Contre 21% en 2010. Avec la réflexion de faire des domaines skiables des espaces adaptés, durables et plus respectueux de l’environnement, certains acteurs ont réfléchi à utiliser les équipements déjà en place – ici les enneigeurs – pour créer de l’énergie.
En Italie, à La Thuile (Vallée d’Aoste), un programme hydroélectrique utilise le réseau de neige de culture pour produire une énergie… qui serait donc propre et renouvelable. En 2016, c’est le premier domaine skiable du monde à faire tourner deux turbines qui produisent de l’électricité, elle-même ensuite injectée dans le réseau électrique national (la Compagnia Valdostana delle Acque). Cette innovation, initiée par le constructeur savoyard MND Snow, permet de produire plus de 4,8 millions de kWh en trois ans, selon leurs chiffres.
L’énergie gravitaire de l’eau qui circule dans le réseau de neige de culture permet de faire tourner les
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