La Pierra Menta s’est achevée par la victoire d’Axelle Gachet-Mollaret et Lorna Bonnel et du binôme arêchois William Bon Mardion – Xavier Gachet. Cette 39e édition de la course bientôt quarantenaire s’est déroulée alors que le ski-alpinisme traverse une crise d’identité, symbolisée par le récent boycott de William Bon Mardion en coupe du monde. Mais la fête du ski alpinisme a bien eu lieu, une nouvelle fois. Pour réfléchir à l’avenir de la Pierra Menta en parallèle au circuit ISMF, Thomas Pueyo nous emmène sur la course, vécue de l’intérieur avec le dossard 117 en compagnie d’Eliott Robin-Saje (et un Top 10 à l’arrivée !)
Que reste-t-il d’une Pierra Menta, une fois que le dernier fanion a été enlevé de la neige ? Alors que les bénévoles redescendent des cimes chargés comme des mules, courbés par leur chargement de petits drapeaux rouges, verts, jaunes, il reste les souvenirs de course, développés à l’infini par les coureurs repus de fatigue. Nous refaisons le monde sous les chapiteaux d’arrivée encerclés par la boue. Pour nous, le monde s’est contracté le temps de quatre jours au strict périmètre d’Arêches et du Beaufortain intérieur.
Poutine pourrait appuyer sur le bouton nucléaire que nous débattrions plutôt de cette manip ratée, de cette descente en neige immonde, de la montée où l’on s’est senti des ailes, du choix du matériel, de ce concurrent indélicat qui nous a coupé la trace, des éclats de voix et de l’excuse qui enterre aussitôt l’épisode. Il y avait cette
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