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Marc Batard : pourquoi j’ai renoncé à l’Annapurna

L'Annapurna, 8091m. ©Marc Batard

L’Annapurna, 8091 mètres, ne figurera pas au palmarès fourni du « sprinter de l’Everest ». À 69 ans, Marc Batard, détenteur du record d’ascension du Toit du monde en moins de 24h, n’a plus rien à prouver en Himalaya. Il lui reste le plaisir de fréquenter à nouveau ce monde de la haute altitude. Mais pas à n’importe quel prix. Tandis qu’une foule sous oxygène se pressait au sommet, Marc Batard a décidé de faire demi-tour. Nous l’avons joint par téléphone à Katmandou.

Que s’est-il passé à l’Annapurna ? Pourquoi le demi-tour ?

Marc Batard : J’ai décidé de renoncer devant les dangers objectifs énormes que présentait l’itinéraire tracé cette année. Entre le camp II à 5700 m et le camp III à 6700 m, il faut remonter un couloir de plusieurs centaines de mètres complètement exposé aux chutes de séracs, qui crachent des blocs de glace à toute heure. Nous avions creusé une grotte de glace confortable au camp II, dont nous sommes partis Pasang et moi avec l’idée de rejoindre Bertrand Delapierre et Yorick Vion qui étaient déjà au-dessus, au camp III, pour finir l’ascension ensemble. Je pensais prendre le risque pour moi, mais à dix heures du matin j’ai pris cette décision : remonter ce couloir m’est apparu beaucoup trop dangereux. Je l’ai annoncé à Pasang mon compagnon de cordée. Il s’est mis à pleurer de soulagement.

Marc Batard et Pasang sont de retour à Katmandou.

Y-a-t-il d’autres possibilités dans ce versant nord qui sert de