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M430 | POLAR

Studieuse

+

Utilisation simple
Cardio au poignet assez précis
GPS rapide

Embonpoint du boîtier
Autonomie moyenne

Conditions du test

KV de Chamonix + reconnaissance du Marathon du Mont-Blanc

Prise en main

Chez Polar, la reine du catalogue est la vénérable V800, une montre efficace mais vieillissante du haut des ses quatre ans. Nous avons donc décidé de tester sa cadette, la M430. Toujours cette dénomination qui évoque un ordinateur IBM des années 70, mais une montre plus au fait des tendances du moment.

Design

Au premier abord, cette Polar impressionne par sa taille imposante. Son boîtier accuse un sérieux embonpoint sans que cela profite à la taille de l’écran, bien plus petit que celui de la Suunto Spartan pour un volume équivalent. Cela nuit un peu au confort et s’accorde mal avec les poignets fins, notamment féminins. Avec son format rectangulaire et l’omniprésence du plastique, la M430 revendique donc sa vocation sportive. L’arborer lors de vos soirées mondaines serait de mauvais goût, nous ne vous le cachons pas. Ce n’est pas une montre faite pour le quotidien. Dommage car elle se pare pourtant des fonctions propres aux smartwatches avec mesure d’activité et de la fréquence cardiaque en permanence, qui implique un port en toute circonstance.

Ergonomie

Cette montre n’est pas une usine à gaz. La navigation dans les menus grâce aux boutons physiques sur les bords du cadran est intuitive. La partie logicielle n’exige pas d’avoir soutenu une thèse en informatique. La synchronisation s’effectue facilement par câble propriétaire (embêtant en cas de perte), ou bluetooth (plus lent) sur le site Polar Flow. Comme bien des constructeurs, Polar offre sur sa plateforme une multitude de services pour vous coacher et planifier votre entraînement. Dans les faits on ne les utilise jamais et on ira plutôt sur Strava pour télécharger ses données. Pas de problème à ce niveau.

Sur le terrain

GPS

Pour la mesure des performances, cette Polar bien en chair se montre studieuse. Sa puce GPS est vaillante, capte rapidement les satellites et géolocalise aussi bien qu’une Garmin Fénix, même sans être couplée au Glonass, le GPS soviétique… euh russe, pardon. Les données délivrées sont classiques et fiables comme l’allure, la distance. L’affichage en une, deux, ou trois données simultanées permet une bonne lisibilité de ce flot d’informations. Le tout sans fantaisie, ni couleur, ni haute définition. Une austérité qui n’a rien d’aberrant à ce tarif. Seul un vibreur vient briser cette monotonie pour vous avertir, lors d’une séance, des moments d’effort ou de repos.

Cardio

La M430 permet également de mesurer la fréquence cardiaque directement au poignet. Si cette technologie de lecture optique s’est généralisée chez toutes les marques pour s’affranchir de la traditionnelle ceinture cardio qui corsète ou qui glisse, elle pêche à l’usage par son manque de précision. Or – surprise ! – Polar offre ici une très bonne prestation par rapport à ses consoeurs. Amplement suffisant pour l’utilisateur lambda qui n’a pas une analyse poussée de son effort cardiaque.  Ce niveau de précision suffit pour s’entraîner par zones d’effort et la réactivité du capteur optique est honorable. Pour les athlètes plus axés sur la performance, une ceinture sera encore nécessaire (non-fournie).

Navigation

L’altimètre, quant à lui, déçoit davantage, la faute à l’absence de baromètre. L’altitude et le dénivelé sont ainsi calculés via le GPS. Il manque encore la vitesse ascensionnelle. Acceptable pour le public ciblé par cette montre, à savoir des athlètes intéressés par l’entraînement plus que par l’exploration. Cette orientation se ressent également dans le manque de fonctions de navigation. Elles se limitent à la position GPS en temps réel – utile pour se faire localiser en ças d’accident – et à la fonction « retour au point de départ »… à vol d’oiseau, en ligne droite. Attention si vous ne volez pas ! Cela a au moins le mérite de donner une direction dans des terrains peu dangereux. Pour retrouver son chemin entre les crevasses d’un glacier, on évitera.

Autonomie

Concernant la batterie, enfin, on qualifiera son autonomie de moyenne : 7h30 avec le GPS à un point par seconde et le cardio. Recharges fréquentes à prévoir. La M430 peut toutefois se montrer plus endurante en ajustant la précision du GPS à un point toutes les 30 secondes, voire 60 secondes. Pour cette dernière configuration, l’autonomie annoncée est de 30 heures, bien qu’on ne voit pas bien l’intérêt d’avoir une précision aussi faible pour une montre orientée sur l’évaluation de la performance. Vous l’aurez donc compris, la M430 n’est pas faite pour l’ultra ou des raids en montagne. Et comme vous n’en faites pas tout les quatre matins, l’autonomie de 7h30 suffira pour la majorité de vos sorties en montagne en trail, ski de fond, de randonnée, VTT. Pour l’alpinisme et les virées au long cours, on se dirigera vers des montres plus haut de gamme.

 

Caractéristiques techniques

PRIX PUBLIC : 199€ POIDS : 52g   AUTONOMIE : 7h30  COMPATIBILITE : bluetooth CARDIO : Poignet

 

Merci à Elise Rouchy pour sa participation à ce test et ses connaissances pointues en la matière !