Le Bord du monde ? Une fin du monde verticale, une « interminable pyramide de pierre qui s’élève jusqu’à ce que son supposé sommet se dilue dans l’espace » : voici le cadre, aux dimensions inconnues (un sommet jamais aperçu culminant « à neuf mille, tantôt quatorze mille mètres »).
Les personnages ? Ceux d’une cordée, en mission pour réparer, au coeur de l’hiver, la ligne électrique du Reculoir, « l’ultime hameau avant le Bord du monde ». À la tête de cette cordée, Gaspard, qui n’avoue pas, au départ, son grand dessein, son désir caché, celui de gravir la Grande, comme il l’appelle.
une interminable pyramide de pierre
Le bord du monde est vertical, l’édition parue en livre de poche en 2024.
Sorti en 2022, ce court roman de Simon Parcot a été réédité, preuve de son succès, au Livre de Poche, en 2024. Un roman, un conte qui s’inspire autant du Mont Analogue de René Daumal que des mythes (nombreux) autour des montagnes axis mundi, soit le Kailash au Tibet ou le Meru en Inde.
Comme Daumal avant lui, Parcot lance ses personnages dans une quête alpinistique impossible. « Pourquoi cours-tu vers les sommets ? Ta quête a-t-elle une fin ou est elle condamnée à rester insatiable ?» demande l’un des personnages à Gaspard.
À la différence de Daumal, versé dans les sauts brusques vers la géométrie, Simon Parcot garde l’encordement court avec son lecteur. Sans négliger de semer des pistes : si la
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