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Neuf vies de Robert Mads Anderson

Un destin sur l'Everest

Néo-zélandais bossant dans la pub à New York, Robert Mads Anderson a passé dix-huit ans à grimper sur les flancs de l’Everest, dont il a plusieurs fois frôlé la cime, depuis 1985, avant d’y poser les crampons en 2003. Auteur de voies dantesques comme le versant Kangshung, où seul son compagnon Stephen Venables ira au sommet, mais aussi d’une série de tentatives dans la face nord, Anderson décrit avec talent cette autre planète qu’est la haute altitude et son obsession pour cette montagne gigantesque. Paru chez Guérin, Neuf vies est un récit fascinant.

Comment être heureux sur l’Everest ? « Est-on heureux sur l’Everest ? Doit-il y avoir de la joie sur l’Everest ? Est-ce autorisé ? Peut-être qu’on trouve du bonheur dans l’austérité, dans l’engagement, dans l’obscurité, dans l’air chargé de cristaux de glace, dans la sensation de garder le contrôle dans ce monde improbable ? ». Fils de pub doué, Anderson l’est sans doute pour avoir réussi à convaincre des sponsors année après année de financer ses tentatives à l’Everest. Sa seconde fois à l’Everest a failli réussir, et reste comme une ouverture majeure sur le versant le plus sauvage de l’Everest, la face Kangshung. Ayant raté le sommet, Anderson décrit ses tentatives suivantes : une engagement total, des cordées de deux, de trois, ou seul, sur la plus haute montagne du monde, jusqu’à 8410 mètres en solo et sans oxygène.

Neuf vies, Robert Mads Anderson, Guérin, éditions Paulsen, 25 €

« Nous n’avons pas de