Au delà des « namasté » qui résonnent quand on croise les Népalais sur les sentiers ou dans les villages du Népal, Anne Benoît-Janin, sociologue, a vite constaté « la face bien sombre » de la vie des femmes népalaises. Sherpas ou non, des femmes ont refusé le cadre qui leur était assigné pour gravir l’Everest : certaines en ont fait leur métier, tandis que d’autres en font une étape vers l’émancipation, que ce soit pour elles ou pour les autres femmes népalaises. Les Népalaises de l’Everest raconte ce combat à travers le portrait sensible de ces femmes d’exception, portées à l’écran dans le film « Les belles envolées ».
Anne Benoît-Janin a raconté leur histoire en images. C’est en mots qu’elle dessine le destin de neuf femmes pour qui l’Everest a été le moyen de s’élever au-dessus de leur condition. Le Népal, un pays de coeur qui n’est pourtant pas exempt, loin de là , de violences faites au femmes, y compris dans toutes les étapes de la vie au quotidien. « La belle-fille, et la femme mariée ont un statut extrêmement contraint qui les rend vulnérables ». Dans un pays où le tremblement de terre de 2015 n’a fait que renforcer le triste exode des hommes vers le travail esclavagiste dans les monarchies du Golfe, les femmes font tout : les tâches ménagères, mais aussi les rudes besognes de l’agriculture, ou assurent même la reconstruction de maisons endommagées.
Pourtant, en 1993, une icône est née : Pasang
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