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Le dessous des cartes

Lire pour vivre autrement et mieux son confinement, certes mais quoi ? De la littérature de voyage, pardi ! Ainsi vous pourrez vous évader, prendre le large, explorer l’ailleurs, et même élever vos âmes. Parmi les nombreux ouvrages du genre, Stéphane Dugast en a choisi deux récemment parus. Tant qu’à être en quarantaine, autant en profiter pour se poser, lire avec gourmandise, faire de belles découvertes et voyager par procuration, non ? 

Jamais un marin n’avait autant marché que lui. C’est par cette phrase claquant au vent que démarre cette étonnante biographie dédiée à Vitus Jonassen Béring (1681-1741), figure incontestable du monde de l’exploration. L’intéressé n’est pas un inconnu. C’est lui qui a, en effet, donné son nom à un détroit séparant l’Asie et l’Amérique mais aussi à une mer, à une île et à un glacier. Pour autant, le destin de ce marin-explorateur a été oublié jusqu’à la récente publication de sa biographie romancée par Olivier Remaud*, philosophe de métier et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris. 

Errances, l’histoire vraie de Béring l’exporateur. ©Editions Paulsen

Errances, Olivier Remaud

Tenter de cartographier, ou plus poétiquement de « colorier » les zones blanches des mappemondes, cartes et portulans, telle était alors l’ambition première des explorateurs (dont celle de Béring) à l’aube du siècle des Lumières. Des hommes faisant alors œuvre de géographes, de cartographes mais également de chercheurs grâce aux données scientifiques (botanique, géologie, ethnologie astronomie…) qu’ils recueillaient et consignaient